25 septembre 2005
Tôkyô by night, Shinjuku by night
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Tokyo la nuit, Shinjuku la nuit, ce sont des néons à perte de vue, des lumières si nombreuses que le nom de Ville lumière est plus approprié pour Tokyo que pour Paris.
Voici quelques unes de mes photos, prises en Avril 1997 et avril 2004, de ces immeubles couverts de néons qui me fascinent encore et qui sont sans équivalent à Paris.
Il faut savoir que Shinjuku est séparé en deux par la fameuse ligne de train Yamanote avec d'un côté le quartier des affaires et la mairie de tokyo dessinée par Kenzo Tange en 1991 et de l'autre le Kabuki cho ( quartier des plaisirs ), les bars et restaurants ouverts jusqu'à l'aube et les lumières de la ville, omniprésentes...
Sur le plan ci-dessous, on voit bien la coupure du quartier induite par la station de métro et la Yamanote. J'ai encadré en rouge les quartiers qui nous intéressent : à gauche, la mairie ( Tokyo Metropolitan Governement Office ) et à droite les deux avenues "Shinjuku Dori" et "Yasukuni Dori" ainsi que le quartier chaud "Kabuki Cho" où j'ai pris mes photos.
Shinjuku!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Le quartier des affaires de Shinjuku; ça manque de couleurs non?
On quitte le quartier des affaires, on va passer sous la Yamanote et on va plonger dans l'univers multicolore des néons.
On se rapproche de plus en plus :-)
Et voici les immeubles de Shinjuku des avenues "Shinjuku Dori" et "Yasukuni Dori", parés de leurs plus beaux atours; lampes magiques pour tous les fêtards et étrangers, "trou noir" multicolore aspirant tout touriste situé à cent lieux à la ronde.
Je l'aime beaucoup celle-là, prise en 1997 los de mon premier voyage.
Shinjuku l'ultra-moderne avec un arbre; la nature au coeur de la technologie...
Il ne reste plus un mètre carré pour une nouvelle pub!
Photo prise au Kabuki Cho, les voitures y sont beaucoup moins nombreuses vu que le quartier est piéton :-)
En comparaison, en 2001 j'étais à New-york et si Times Square est aussi illuminé, la surface du quartier est ridicule en regard de Shinjuku! Le Shinjuku by night est GIGANTESQUE, prévoir du ravitailement si l'envie vous prends de le parcourir en entier!!!!!
Deux photos prises en haut du Sunshine 60, un soir à Ikebukuro; la vue sur Shinjuku y est superbe...
Mais Tokyo ce ne sont pas que des buildings illuminés de mille feux, c'est aussi un nombre infini de petites ruelles commerçantes, bordées de bars et restaurants comme celle de cette photo prise à Ueno en 1997. J'y adore les lanternes en papier, les publicités sur le trottoir... on est si loin de Paris, si proche du vieux Japon de Ozu des années 50, celui que j'ai découvert dans ses films et qui m'a donné envie de découvrir cette ville.
17 septembre 2005
Next Stop ( Sex ) de Atsushi Kamijo - manga zen
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Avril 1997 je quitte ma première société et parmi les cadeaux d'adieu de mes collègues se trouve le tome 1 du manga Next Stop de Atsushi Kamijo ( le titre original est Sex ). Immédiatement c'est le coup de foudre, non pas pour le scénario somme toute banal mais pour le personnage féminin Kaho Saito et les superbes décors omniprésents dans ce manga.
Kaho à Okinawa, sous un ciel magnifique
Joli portrait entouré de blanc
"Un été à Okinawa", ainsi débute l'histoire, la belle brune Kaho Saito s'est rendue dans cette île pour y retrouver son ami d'enfance Natsu Kikuchi qu'elle n'a pas revu depuis plusieurs années. Elle y rencontre un jeune voyou, Yuki, daltonien et faisant son petit business dans l'île.
Yuki, jeune loubard daltonien
Peu de décor dans ce manga mais beaucoup d'espaces vides
Très vite il va affronter un gang qui veut s'emparer de son territoire. A l'issue d'un combat rapide Yuki entraîne Kaho dans sa fuite pour partie à la recherche de Natsu qui s'avère être un de ses amis. On abandonne ensuite tout lien avec cette histoire de gang pas très crédible quand surgit Natsu. Le reste de l'histoire est classique, celle de lycéens avec leur vie de tous les jours. Natsu va réintégrer son école, se frotter aux loubards du coin mais rien d'extraordinaire, Kaho va rencontrer dans son lycée une fille bien étrange, Naomi Chigira ...
Les retrouvailles entre Natsu et Kaho
A la fin du tome 2, on a l'impression que l'auteur ne sait plus quelle direction donner à son manga, mais qu'importe puisque la beauté de ses deux livres est contenue dans les portraits de Kaho et de sa ville. Nombre de planches sont sans dialogues, reproduisant un cadre de vie comme une salle d'école, un gymnase, un carrefour, un toit d'école. Souvent ces lieux sont déserts, ils sont calmes, reposants, c'est cette ambiance qui m'a séduit.
Pas une personne dans ces décors
J'ai ressenti les mêmes sentiments qu'en visonnant plusieurs films de Ozu ou de Tarkovski ( les comparaisons sont osées mais c'est mon vécu ). Atsushi Kamijo fait surgir la beauté, la réflexion à partir du quotidien, il révèle toute la tristesse et solitude qu'on peut cacher en soi à partir d'un espace aussi anodin qu'une piscine ou un parking. C'est l'angle de vue, l'absence de personnes ( sinon sous forme de silhouettes ) qui métamorphosent ces lieux communs en espaces agissant comme des miroirs et nous renvoyant à nous-même.
Beaucoup de magnifiques doubles pages, ce manga est plus proche des illustrations que des BD japonaises qu'on voit habituellement en France. Et que dire des portraits de Kaho, jeune fille à l'immense chevelure, dessinée dans des cadres vides. Elle semble flotter dans la vie comme dans cet air lumineux, pleine de légèreté.
"She stands in the luminous air" Leonard Cohen
On notera les grands espaces blancs, la part réservée au vide autour des personnages en guise d'arrière-plan. J'adore ces mangas qui ont un aspect aussi dépouillé, on va directement à l'essentiel. Blue de Kiriko Nananan, Clover de Clamp ... sont dans la même lignée que ce grand manga injustement méconnu. Il n'a malheureusement jamais été terminé. Le premier tome est sorti début 1997, le deuxième mi 1998 et depuis plus d'info :-(
[MISE A JOUR 20/11/2005] La série est finie au Japon et elle totalise 7 tomes; les couvertures sont scannées en fin de post.
Un beau manga à redécouvrir d'urgence!!!!!
Les couvertures japonaises
08 septembre 2005
Ai Otsuka - Chronique DVD Live Jam Punch 2005
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Aujourd'hui je vais chroniquer le premier DVD Live de Ai Otsuka, intitulé Jam Punch 2005. Le concert s'est déroulé récemment, le 1er juin 2005, au forum international de Tokyo.
Cette chanteuse de JPop est assez jeune puisqu'elle est née le 09 septembre 1982 à Osaka. Elle commence sa carrière en 2003 en dévastant les charts en décembre avec le méga hit Sakuranbo "cerise". Les paroles sont un reflet de la bonne humeur de cette jeune fille puisqu'elle affirme être une cerise sur un rythme entraînant en diable. Elle a aussi séduit un large public par sa gouaille sur les plateaux télé où elle dénote des autres idoles assez nunuches.
La question qu'on se posait était donc : que vaut-elle sur scène? N'est-elle qu'une artiste de studio, avec une voix traffiquée, incapable de parler à son public? C'est son premier live et on l'attendait au tournant!
Rassurez-vous tout de suite, la demoiselle a gardé sur scène toute son énergie débordante et arrive à faire danser tout le public présent ce soir là. La salle est plus petite que le Tokyo Dome et se prête mieux à un concert intimiste. Si vous êtes un habitué des live d'Ayumi Hamasaki avec un public plus statique, ce live sera pour vous une belle surprise car on retrouve un public aussi chaleureux que celui d'X-Japan; c'est une bonne référence :-)
La salle de concert
La setlist
Le trait le plus marquant d'Ai est qu'elle ne se prends pas au sérieux et prends beaucoup de plaisir à jouer devant ses fans. Petit détail, le public est pas mal déjanté aussi si on en juge par le rappel Sakuranbo avec deux fans arborant l'un un smiley et l'autre une tête de cerf!
On va pas s'ennuyer!!
Sa voix est assez maîtrisée même si lors du rappel on sent quelques essoufflements. Paradoxalement ça m'a positivement marqué car cela la rend plus proche de nous, elle est loin de Boa qui est trop froide, trop sophistiquée en concert. Elle a encore une marge de progression côté vocal pour arriver au niveau de Namie Amuro ( extraordinaire sur le live So Crazy Tour ). Côté chorégraphie elle est beaucoup plus sage que Namie, Boa, pas de vraies danses mais juste une fille heureuse d'être sur scène et qui va s'éclater avec ses fans pendant deux heures.
Je ne détaillerai pas les chansons, cette review est là pour faire connaître un peu plus cette chanteuse en France. J'ai passé un excellent moment avec ce petit lutin, je vous recommande chaudement cd DVD.
Sur la première chanson, une vidéo de Ai Otsuka est projetée sur écran géant avec devant trois choristes affublées d'un masque et d'une capuche. Elle arrive en cours de morceau dans une jolie robe noire et c'est partiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii pour deux heures de show!!!!!
Ai alterne des morceaux rapides, enjoués, d'autres plus calmes voires émouvants notamment quand elle joue au piano. Personnellement c'est la Ai survoltée que je préfère, celle de Ponpon, Sakuranbo, Pretty voice, Happy days ...
En résumé
Voix maîtrisée, avec quelques faiblesses touchantes lors du rappel
Chorégraphie limitée au minimum, Ai préfère courir et sauter sur scène, faire la pitre...
Complicité très forte avec le public, Ai leur parle beaucoup, arrive à les faire sauter sur place; elle s'est mise d'emblée le public dans sa poche
Tantôt fofolle, tantôt émouvante sur des ballades, Ai surprends par la richesse des émotions qu'elle dégage. J'étais resté sur une image de gamine pétillante et là elle se dévoile aussi en femme fragile.
Eclairage assez forts, parfois beaucoup de verts ( je suis pas fan de cette couleur ) mais ce n'est pas un problème
Trois, quatre changements de vêtements, bien adaptés aux chansons, ça crée une plus grande variété
Impossible d'évaluer le niveau technique des musiciens n'étant pas moi même un pro mais ils s'amusent bien et font penser à de Gentils Organisateurs du Club Med par leur façon de chauffer le public
Si si, ce sont les musiciens :-)
Public chaleureux, conquis d'avance, réagissant au quart de tour aux sollicitations de Ai et de ses musiciens, on sent une forte concentration de fans et pas seulement un public de curieux.
Setlist : c'est le premier live d'Ai Otsuka, son répertoire n'est pas trés étoffé puisqu'il n'a même pas deux ans, pour preuve le rappel comporte deux chansons déjà jouées ce soir là mais quelles chansons mes amis : Sakuranbo et Happy days! Alternance de chansons rapides ( le ponpon va à la bien nommée Ponpon ), enjouées et d'autres plus calmes, Ai maîtrise sur plusieurs registres.
Ponpon, chanson endiablée!
Reprise : Sakuranbo + Happy days : tout le monde se lâche, même les musiciens. C'est un gros délire, le concert est réussi, on s'éclate avec le public.
La dernière chanson, Always together, est trés émouvante, on sent l'envie d'Ai Otsuka de prolonger autant que possible ce concert !!!!!!!!!!
Bye bye et merci pour tout!
Points noirs : aucun!!!!! Si si, aucun :-)
A quand Ai Otsuka en France????????? Beaucoup de groupes de visual kei sont venus, à quand l'explosion de la JPop dans l'hexagone? Ai Otsuka en serait la plus séduisante ambassadrice, j'espère que le message passera aux organisateurs de concerts!
Durée : 127 minutes
Zones : 2, NTSC
Prix : 2500 yens
Partie multimédia ( utiliser Internet Explorer si les lecteurs audio et vidéo n'apparaissent pas )
Autres morceaux excellents, Pretty Voice et Ponpon!
Live de Sakuranbo
http://www.dailymotion.com/video/x4en2f_osujo_parties