Deuxième voyage à Tôkyô Avril 2004 - 02
Allez mes amis, on embarque pour la suite et la fin de mon second voyage :-)
Jeudi 15 Avril 2004
Ce matin je visite deux quartiers résidentiels de Tôkyô, ils sont peu connus et n'occupent que quelques places dans mon guide mais n'y étant pas allé en 1997, je veux les voir cette fois-ci. D'abord Den En Chofu, un village pour les riches si j'en juge par le luxe des villas. Autour de la petite gare il y a quelques commerces mais très vite ils laissent la place à des maisons individuelles avec grand jardins ( l'espace est le vrai signe du luxe à Tôkyô ); le quartier est très beau mais je le trouve assez froid, un peu comme le 16ème arrondissement. C'est, parait-il, un des lieux où les japonais aimeraient le plus vivre s'ils en avaient les moyens.
La gare de Den En Chofu
Jolies les villas
Maintenant direction Jiyugaoka, un quartier proche de Den En Chofu. J'y vais parce qu'on en parle dans mon guide mais c'est trop morne, ce quartier n'a rien de spécial, c'est calme, sympa mais il ne s'en dégage rien de spécial.
Elle est superbe cette photo, j'ai eu beaucoup de chance ce jour là.
Un temple ancien, un homme ancien...
A midi je suis au parc Impérial. Je marche pendant trente minutes dans la partie ouverte au public, puis je m'offre une petite sieste d'un quart d'heure, étendu sur l'herbe, caressé par le vent et le soleil ... délicieux :-)
Les douves du château impérial
Pelouse à l'intèrieur du château, on y dort très bien :-)
Maintenant il est temps de se remettre en route, je me promène à nouveau vers le pont du Japon ( le nihonbashi ), Ginza puis direction la station de métro Yurakucho voir le nouveau forum international; l'immeuble est pas mal, sans plus, une fois de plus l'architecte s'est fait plaisir mais quid de l'intégration du bâtiment dans l'environnement existant?
Le forum et son intèrieur
Vous croyez que je suis fatigué, après toute cette marche? Eh bien non, toujours pas, donc petite promenade dans le parc Hibiya puis je vais voir la grande salle de concerts de la capitale, à savoir le Tôkyô Dome, surnommé Big Egg ( le grand oeuf ) en raison de son aspect extérieur. La salle est impressionnante vue de l'extèrieur, j'aurais bien voulu voir l'endroit où X Japan a donné ses 3 mythiques concerts en 1992 mais il est fermé au public :-(
Vendredi 16 Avril 2004
Visite de Kamakura aujourd'hui, site touristique japonais important, c'est en outre une très belle ville située à seulement une heure de Tôkyô en train. Je me lève à 6H00 et à 8H30 je suis arrivé, la journée s'annonce longue. La ville est superbe, on la visite facilement en une journée, ne vous privez pas de ce plaisir. A Kamakura se trouve non seulement le Grand Bouddha le plus connu du Japon mais en plus vous pourrez faire trempette dans l'océan Pacifique ( ce qui n'est pas rien comme souvenir ) et vous pourrez visiter beaucoup de temples, dont le fameux Engakuji où repose le cinéaste Ozu Yasujiro ( voir mon article ici Ozu Yasujiro et le kanji mu ). Je descends d'abord à la station Kita-Kamakura ( qui signifie Kamakura Nord ) pour visiter le Engakuji et me recueillir sur la tombe de Ozu. C'est un passage quasi-obligé pour moi vu le profond respect que je voue au maître mort en 1963 et ainsi lui témoigner ma reconnaissance pour tous ses films. Ceux-ci m'ont permis de ressentir ce qu'on appelle Beauté et Sérénité, merci Ozu sama.
Petite précision, le terme Engakuji désigne une enceinte renfermant plusieurs temples et non pas un temple en particulier, c'est important!
Divers temples dans l'enceinte du Engakuji
En partant je me suis arrêté devant ce ruisseau et j'ai eu l'impression
que l'univers tout entier y était contenu... Pas une illumination zen, le
fameux satori mais j'y ai pensé. Un moment précieux...
Je marche ensuite trente minutes pour aller à la ville de Kamakura proprement dite. Je remonte sa grande avenue et, au bout, je trouve l'Océan Pacifique!!!!! Quand je pense qu'en 1997 je ne savais même pas que l'océan était à cinq minutes du grand Bouddha! Face à l'océan, s'étendant à perte de vue, je retrousse mon jean noir, je prends mes chaussures à la main et j'entre dans l'eau. Le contact est agréable, je reste une demi-heure dans cette position, regardant l'océan, la plage, les japonais qui sont là, les vagues, le ressac, j'écoute le bruit de l'océan, hypnotique... un grand moment avec le soleil qui chauffe mon visage.
C'est moi, les pieds dans le pacifique :-)
En début d'après-midi je vais admirer le grand Bouddha, toujours aussi majestueux et toujours entouré de touristes. Il y a sept ans je n'étais pas entré dans la statue car je pensais que c'était un manque de respect vis à vis du Bouddha mais là, je ne veux plus louper l'occasion. L'intèrieur de son socle est sombre mais très grand, on pourrait y tenir à trente personnes au moins. L'intèrieur de la statue en elle même n'a rien de spécial mais c'est étonnant de pouvoir entrer dans le corps d'une statue, surtout celle là.
Le dos du Bouddha avec deux fenêtres donnant sur son intèrieur
La visite terminée je retrouve le chemin qui passe par les collines pour rejoindre la station de Kita-Kamakura et qui m'avait laissé une forte impression lors de mon premier voyage. Quand vous vous tenez face au Bouddha, il faut sortir de l'enceinte du temple par la gauche, prendre la route par la droite et il se trouve à droite de cette route, juste au niveau du tunnel. Ce chemin forestier fait 2.2 kilomètresà vol d'oiseau mais beaucoup plus à pieds, surtout que ça grimpe fortement! Attention, je dois vous prévenir, empruntez ce chemin à vos risques et périls, si on ne fait pas attention c'est la dégringolade assurée et, de celle-là, on ne se relève pas! On est vraiment en pleine forêt, le sentier est assez dangereux mais on surplombe Kamakura, c'est une vision qui faut qu'on se donne ce mal.
LE Chemin de tous les dangers :-)
A mi-chemin je constate que je suis un peu paumé et c'est précisément à cet instant que je rencontre une bande de dix collègiens japonais, garçons et filles. Ils me parlent en anglais, posent des questions sur mon pays, si j'aime le Japon...Ils vont eux aussi à Kita-Kamakura donc on fait, bien évidemment, le reste du chemin ensemble. La situation est amusante, ça nous fera à tous un bon souvenir. Le chemin est plus long que dans mon souvenir, à savoir qu'on a mis pas loin d'une heure pour atteindre la gare. On va ensuite au temple Engakuji car c'est leur point de rendez-vous avec le reste de leur école. Comme je m'y attendais je suis le point de mire des autres collègiens, ceux qui étaient avec moi leur disent "Mitte, Mitte" ( Regardez ) et ils répondent "Sugoi" ( Formidable, terrible ). Bref, ils sont fiers d'avoir ramené un étanger, à tel point qu'on se prend en photos pour immortaliser cette rencontre. C'était rafraichissant comme tout cette rencontre, je vais ensuite me promener dans l'enceinte du temple et me repose quelques minutes au fond d'une allée, à l'ombre des arbres vu que le soleil tape assez fortement.
La fin d'une allée au Engakuji, calme, à l'abri des foules...
Ragaillardi, je retourne à Tôkyô, Shinjuku et plus spécialement à la Golden Gai qui m'avait enchanté le jour. De nuit, force est de constater qu'elle a perdu de son charme, notamment toutes les plantes ont été rentrées, seules de petites enseignes lumineuses restent devant les bars, bref c'est tristounet comme tout.
Samedi 17 Avril 2004
Yokohama fait maintenant presque partie intégrante de Tôkyô, elle se situe à seulement trente kilomètres en train de la capitale et c'est dorénavant la deuxième ville du Japon en nombre d'habitants. La ville est sympa mais sans plus, il n'y règne pas l'effervescence de Tôkyô et aucun quartier ne peut se targuer de se rapprocher de la folie de Shibuya ou Shinjuku. En revanche elle possède la plus haute tour du Japon, à savoir la Landmark Tower ( presque 300 mètres ) avec les ascenseurs les plus rapides du monde ( 750 mètres par minute ) et un quartier chinois, surnommé bien évidemment Chinatown. Il fait office aussi de quartier chinois pour Tôkyô qui, selon mes guides, n'en comprend aucun dans son enceinte. De l'observatoire de la Landmark Tower, la vue est magnifique sur le pacifique, on voit que les japonais construisent de plus en plus en gagnant des terrains sur la mer, d'énormes bandes de terre étaient en construction pour que la ville puisse s'étendre encore plus.
La Landmark Tower et le quartier des buildings
Superbe tour!
On construit sur la mer, le Japon s'étends...
Direction ensuite un petit parc, à côté du stade de la ville. Sa particularité est de posséder un jardin avec des milliers de fleurs dont, si je ne me trompe pas, de superbes tulipes. Une bonne dizaine de photographes amateurs sont attroupés autour pour les photographier.
Amoureux des fleurs...
Après un détour par Chinatown, en me dirigeant vers la Marine Tower, je me fait accoster dans la rue par un vieillard en chaise roulante poussé par une personne plus jeune. Cette personne âgée me parle en français, dit avoir été stagiaire en France il y a de ça 40 ans et écrire des critiques d'Opéra. De fil en aiguille il me propose de venir dans un petit appartement, acheté récemment pour recevoir ses amis du monde entier, afin de manger, discuter... Je reste deux heures, de midi à 14H00, à parler en français avec lui. Il a 70 ans, était professeur d'université et a écrit de nombreuses thèses sur la littérature française. Cette personne est très sympathique et semble adorer notre pays. Une fois ma visite de Yokohama achevée, je vais à Shinjuku à la librairie Kinokuniya où je trouve deux livres très intéressants pour préparer l'examen international de japonais ( le JLPT ) de niveau 3.
Dimanche 18 Avril 2004
A 8H45 je me pointe à l'église Sainte-Marie D'Ikebukuro car je veux revoir la reproduction de la Pieta de Michel Ange qui s'y trouve. Elle a changé de place depuis 1997, avant elle trônait devant l'autel, maintenant elle a été reléguée dans un coin sombre, presque à l'écart et c'est bien dommage au vu de sa beauté.
L'église Sainte-Marie D'Ikebukuro de Kenzo Tange : une grue
vue d'hauteur d'homme, une croix vue d'hauteur d'ange
C'est froid non?
La perfection!
Décidemment je joue de malchance puisque le temple du Sumo, le Kokugikan, est encore fermé aujourd'hui! Deuxième fois que je me déplace pour rien. Ok, on déprime pas, on s'énerve pas, on est dimanche et c'est la plus belle des journées à Tôkyô puisque la ville est envahie par la jeunesse!!!!! Je vais à Shibuya, patrie des Ganguros ( ou gangurus puisque ça s'orthographie de maintes façons ). Dans le parc, près des immeubles de la télévision NHK, se tient un grand festival écolo "Earth Day Tôkyô", en clair Tôkyô célèbre aujourd'hui la journée de la Terre. C'est sympa mais les écolos c'est pas trop mon truc, ils crient trop au catastrophisme pour un oui ou pour un non, leur mouvement ressemble trop à une opération marketing.
A Yoyogi, la tour NTT Docomo
Le festival écolo "Earth Day Tôkyô"
Je retourne au temple Meiji du parc Yoyogi où j'assiste de nouveau à de très beaux mariages en costumes traditionnels.
Ensuite je fais mon circuit classique du dimanche, à savoir la place en haut de Omotesando Dori pour voir les cosplayeuses, Takeshita Dori puis remontée d'Omotesando Dori. Je retourne ensuite du côté du festival de la Terre et tombe dans la rue sur un groupe de punk-rock de quatre musiciens, moyenne d'âge 25 ans, avec un gros son et une dizaines de fans filles accrochées aux grilles du parc Yoyogi à se déhancher la tête ( enfin, si je puis utiliser le verbe Déhancher pour une autre partie du corps que les hanches :-) ). Pas mal leurs morceaux, on voit que ça fait longtemps qu'ils jouent. Je continue mon petit bonhomme de chemin, je déambule au hasard des rencontres, des échos qui me parviennent de droite et de gauche. Chemin faisant je tombe sur une grande place où plusieurs groupes amateurs, de styles fort variés, sont réunis à même pas cinq mètres d'intervalle. Il y a une chanteuse de JPop, future idole peut-être, avec des danseuses habillées de robes fruitées aux couleurs éclatantes, des comiques et même un groupe de sept, huit mecs appelé Dai San Nichiyobi ( Le 3ème dimanche ) qui fait des simulations de combats du jeu vidéo de Street Fighters je crois. Ensuite je rends visite aux rockers qui sont à l'entrée du parc Yoyogi.
Cette place ne cessera jamais de m'obséder
Les rockers, fidèles au rendez-vous!
Groupe punk-rock et ses groupies, j'adore
De 11H00 à 18H00 je fais de multiples allers-retours entre tous ces endroits, cette longue promenade de sept heures fut un enchantement de tous les instants, ça fait plaisir de voir autant de monde s'amuser, ne pas se prendre la tête et, surtout, que ça se passe dans une ambiance aussi bon enfant. Je ne connais pas d'endroit à Paris où celà serait possible. Après m'être reposé dans mon hôtel, je passe la soirée dans le quartier résidentiel d'Ikebukuro, le silence qui y règne facilite l'introspection.
Près de mon hôtel, une tour d'incinération?
En tout cas facile avec elle de retrouver mon hôtel
Lundi 19 Avril 2004
Hé bien voilà, il est arrivé mon dernier jour de vacances. Ces deux semaines auront filé à vitesse grand V mais auront été d'une rare densité. Dire que je me souviens comme si c'était hier du jour où j'ai réservé mon hôtel par internet. Tout passe si vite, je me demande même si j'ai eu le temps de bien profiter de ces vacances, si je n'ai pas été un peu boulimique à trop vouloir voir de choses et à ne pas assez prendre de recul? Je pense que c'est plus tard que je serais pleinement heureux d'avoir fait ce voyage, surtout en regardant mes photos, car là je suis encore trop dedans et je suis fatigué physiquement ( je marche énormément et ne mange que des cochonneries peu nourrissantes ) ainsi que mentalement ( la peur de louper l'avion est mon grand stress de fin de vacances ).
Après avoir fait une ballade dans Ikebukuro dans un coin que je ne connaissais pas et avoir croisé des lycéennes en uniformes, je retourne pour la dernière fois au Kokugikan mais, comme je joue de malchance et que visiblement il m'en veut, il est fermé aux visites. Je peux quand même prendre une photo de la salle à partir du couloir mais la salle de lutte proprement dite est interdite aux visiteurs! Je me promène dans le quartier dans l'espoir de voir des sumotoris mais rien de rien, ce quartier constituera le point noir de mon voyage: dorénavant je le boycotterai!
Le Kokugikan :-) La photo est ratée mais je la colle ici vu qu'elle m'a demandé trois visites :-(
Tiens, j'ai faim, très faim même, donc ni une ni deux, je fonce au Mc Do le plus proche et découvre effaré que j'ai commandé une boisson taille Jumbo! Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un verre de coca qui fait carrément un litre voir plus ( impossible de le finir )! Une fois mes forces reprises je vais au temple Sengakuji sur la tombe des fameux 47 ronins, ces samouraïs qui symbolisent aujourd'hui encore la fidélité et la loyauté pour avoir vengé le suicide forcé de leur seigneur. Un petit musée leur est consacré mais il n'y a rien de franchement extraordinaire.
Je retourne après à Roppongi pour voir une dernière fois la Mori Tower, cette tour est superbe, dommage que mes photos ne soient qu'un pale reflet de sa majesté. Retour ensuite à mon hôtel pour préparer mes bagages puis, à 18H30, je retourne en haut du Sunshine 60 pour admirer Tôkyô de nuit. A ma grande surprise il y a très peu de monde dans la tour, peu d'employés et l'éclairage est blafard, l'intèrieur fait même un peu glauque; si on n'était pas à Tôkyô je ne me sentirais pas en sécurité. Grosse déception en revanche concernant la plate-forme à l'air libre qui est fermée aujourd'hui. Mais passons, la vue sur Tôkyô est magnifique, spécialement sur Shinjuku et ses buildings illuminés. J'ai la capitale du Japon à mes pieds, je domine Tôkyô de tout mon être et c'est un moment de rare bonheur :-)
MA STATION! La mienne... Oui, c'est égoïste, mais c'est la mienne :-)
La gare d'Ikebukuro et ses grands magasins vue depuis le Sunshine 60
Shinjuku... le paradis sur Terre
Mardi 20 Avril 2004
Ja quitte aujourd'hui Tôkyô. Sonnerie du réveil à 5H45, dehors une heure après. Je mets dix minutes pour rejoindre le Prince hôtel d'Ikebukuro devant lequel je vais prendre le bus appelé Airport Limousine pour rejoindre Narita. J'ai une info pratique pour vous, le matin, aux heures de pointe, le NEX ( Narita Express ) ne circule pas puisqu'il utilise dans Tôkyô les mêmes voies ferrées que la Yamanote qui, à ces horaires, est prioritaire sur le NEX. Si vous devez partir le matin, utilisez le Skyliner au départ de Ueno ou bien la navette par bus accessible à partir de certains hôtels de la capitale. Le billet s'achète au comptoir du Prince Hôtel et on met un peu plus d'une heure pour rejoindre l'aéroport de Narita. Rien de spécial à dire sur le vol de retour, on décolle à 12H30, le vol dure dix heures jusqu'à Munich ( au départ c'était Francfort mon escale ) Arrivée à 17H30 à Munich, départ pour Roissy à 19H10 et arrivée à 20H30. Bon, je prends le RER pour rentrer à la maison et tombe de sommeil dans mon lit vers 22H30 ( halala, cette obsession de l'exactitude, mieux vaut en rire avec moi, non? ).
Bilan? Voyage passionnant bien évidemment, différent du premier pourtant, je me souviens qu'en 1997 j'avais été ébloui par les librairies de mangas et leurs milliers de volumes ainsi que par les salles de jeux vidéos alors que je les ai délaissées cette fois-ci. J'y suis allé pour voir Tôkyô, vivre en son coeur, la sentir, en faire partie, me dire qu'un jour j'ai été Tôkyô et que c'était bon. La prochaine fois que j'irai au Japon ce sera pour visiter Kyôtô et Nara. J'adore Tôkyô mais il est temps de voir d'autres villes, plus anciennes, plus traditionnelles... pour élargir ma connaissance de ce pays fascinant.
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