Troisième voyage à Tôkyô - Jour 3 - Dimanche 04 Avril 2010
Ce matin je récupère mes deux batteries à la réception, chargées cette nuit par le personnel de l'hôtel puisqu'il est impossible des charger dans ma chambre. On me dit que l'une est cassée... décidément, la malédiction continue même si l'autre semble OK. Je vais au Bic Camera de Shinjuku acheter une nouvelle batterie puisque j'en vide quasiment une par jour et là, surprise, je tombe sur notre otaku français bien connu, Sébastien Jarry, qui travaille dans ce magasin! On se connaissait via des amis en commun, à l'époque des soirées Tenshi Bar sur Paris, de 1995-1996.
Après avoir discuté du bon vieux temps et exposé mon problème, il me conseille d'acheter une batterie japonaise car il n'y a aucune raison que le Shinjuku Prince Hotel ait des problèmes d'électricité quand même. Il n'y en a pas en stock, je dois me rendre au magasin principal se trouvant à Ikebukuro. Aussitôt dit, aussitôt fait! Je me retrouve plus pauvre de 46 euros mais bon, j'espère que ça va résoudre définitivement cette sale histoire!
Shinjuku et ses "drogués" du Pachinko, attendant patiemment l'ouverture des salles
Camionnettes de propagande de l'extrême droite
Après ces multiples emmerdements de batterie (oui, je sais, je suis grossier mais ça m'a vraiment gonflé) je poursuis mon voyage et, à midi, je débarque à Akihabara, le royaume des otakus! Ici vous trouverez tout ce qui a trait aux animes, mangas, jeux vidéos, JPop et électronique.
Le quartier est scindé en deux par une grande avenue, je me ballade d'abord des deux côtés sans entrer dans aucun magasin, juste pour avoir une première vue de ce quartier que j'avais peu parcouru en 97 et 2004. Une fois ce premier repérage effectué, je recommence mon parcours et là, je fais quasiment tous les immeubles les uns après les autres! Je passe les détails sur ce que je vois : maid cafes, magasins spécialisés dans les maquettes, vendeurs de mangas sur sept, huit étage, sex shop également avec un nombre ahurissant de DVD pornos, sex toys, salles de jeux sur six étages, salle de concert privée en haut d'un immeuble pour le groupe AKB48... bref, ici on ne risque pas d'être blasé car il y a de l'étonnement à tous les coins de rue.
Les immeubles d'Akihabara, couverts de néons et publicités
Un petit personnage de manga, nous souhaitant la bienvenue; c'est kawai au possible :-)
Ce premier tour effectué, je vais passer près d'une heure dans une salle de jeu renfermant pas loin de dix shoot'em up, certains de la société Cave comme le terrifiant Mushihime Sama (un million de bullets à l'écran, ça calme!), Deathsmiles et d'autres bien plus anciens, surgis des années 80 comme Galaga, Twin cobra... incroyable de voir que des jeux de plus d'un quart de siècle sont encore proposés dans des arcades en plein cœur de Tôkyô! Une fois cette orgie de parties finie, je recommence à me balader dans le quartier mais, cette fois, dans les rues qui sont perpendiculaires à la grande avenue car Akihabara ne se résume pas à cette large saignée ; son "arrière pays" vaut aussi le détour!
Je tombe par hasard sur un concert d'idoles, Momoiro Clover, six filles en costumes bariolés, juchées sur une estrade, devant un public essentiellement masculin, déchainé par ces miss! Les nanas sont assez jeunes, débordent d'énergie et sont contentes d'être là (ça crève les yeux). Elles ont une chorégraphie sympa, reprise d'ailleurs par un public électrisé par leur performance et qui semble être composé que de fans masculins endurcis quand on les voit sauter, crier, répéter les gestes de la choré... très sympa ce moment, Akihabara dans toute sa splendeur si je puis dire! Seul souci : photos et vidéos interdites par les nombreux membres du staff!!!!! Donc, obligatoirement, je vais me faire un plaisir d'en voler quelques unes!
Une petite vidéo du concert; meilleure définition disponible : 480p
http://www.youtube.com/watch?v=OJKsab0sIGk
Cet intermède musical fini, je reprends mes pérégrinations Akihabararesques et décide d'aller dans un de ces fameux Maid Cafes que le monde entier envie aux japonais :-) Il y a plusieurs nanas, costumées en maid, qui distribuent des publicités dans tout Akihabara, il est donc impossible de ne pas les remarquer, mais elles n'aiment pas être photographiées (décidément, c'est une obsession); en tout cas si tu cherches un Maid Cafe, viens à Akihabara, il y en a des dizaines!
Bon, je me tâte puis finalement me rends dans l'un appelé Popopure. C'est un petit café de 30m2, avec huit serveuses en costume de soubrettes servant avec dévotion les invités. Les clients sont pour moitié des japonais et pour moitié des touristes curieux comme votre serviteur. Mon voisin est un japonais qui a commandé une omelette et là, je suis impressionné car la Maid qui s'occupe de lui se met à genoux, devant lui, et dessine sur l'omelette des petits cœurs et des mots doux avec du ketchup!!!!! Alors là, j'en suis toujours pas revenu, surtout qu'elle prenait tout son temps et s'appliquait vraiment! Perso je prends une simple boisson, reste une demi-heure à observer ce microcosme puis me fait prendre en photo avec ma Maid : attention, interdiction de faire des photos avec votre appareil mais vous pouvez demander à la responsable du magasin de vous prendre en photo, prix 500 yens, avec un appareil polaroid, sortant une photo de 10cm sur 5cm seulement mais que votre Maid entourera après de petits cœurs roses... c'est trop craquant!
Serveuses des Maid Cafes, envoyées rabattre des clients!
Certains immeubles contiennent des Maid Cafes sur plusieurs étages
Un magasin d'électronique; contrairement à une idée reçue, Akihabara, surnommée Electric Town, a de moins en moins de magasin dédiés à l'informatique, la vidéo, la high-tech. Les quartiers comme Ginza, Ikebukuro et surtout Shinjuku lui font une concurrence féroce et le quartier abandonne progressivement cette activité pour se consacrer à la culture Otaku.
LE groupe d'idoles à la mode, AKB48, composé de trois sous-groupes et d'un total de 48 membres! Elles ont même une salle de concert privée, au huitième et dernier étage d'un building!
Un exemple de salle d'arcade japonaise; dommage que ça n'existe plus en France
Un gigantesque sex-shop, sur plus de six étages, avec nombre de sex-toys et costumes pour madame (infirmière, neko girl, soubrette)
Des DVD pornos, encore et encore et encore, sur plusieurs étages
La voie de métro qui traverse la grande artère d'Akihabara
Les rues adjacentes à la grande avenue; moins modernes mais tout aussi vivantes
A 19H00 je dîne dans un bar américain, reprends des forces car ce soir je continue ma visite d'Akihabara mais de nuit cette fois : j'imagine ses immeubles et magasins couverts de néons, déchirant la nuit par leurs rouges, jaunes, bleus, transformant chaque immeuble en une caverne d'Ali Baba... Je me ballade donc à nouveau dans le quartier, le découvre sous un nouveau jour si je puis dire vu qu'il fait nuit noire :-) Je prends plusieurs photos, déambule, baguenaude dans ce petit monde, les yeux grands ouverts devant tous ces néons et ces tours qui renferment des trésors pour moi, pauvre petit français habitant loin de Tôkyô.
Bref, je me laisse enchanter par ce quartier, pas si étendu que je croyais mais d'une incroyable densité. Quand vous y serez, n'hésitez surtout pas à monter dans les immeubles, à pousser les portes, à suivre les japonais, car souvent les étages renferment des magasins qui n'ont rien à voir avec celui du rez de chaussée et sont moins surpeuplés.
Akihabara la nuit
A gauche, le bâtiment comprenant la salle de concert des AKB48
Quand le soir est venu, que les magasins ferment, le quartier à l'écart de la grande avenue devient plus intimiste
Photo étonnante dans un quartier aussi moderne que celle de ce clochard avec sa carriole, récoltant les cartons pour aller les revendre! Il y a plus de SDF qu'on ne croit au Japon mais ils se cachent, souvent honteux de leur situation. On en voit certains avec des sacs remplis de cannettes métalliques, celles achetées dans les distributeurs et jetées par les gens, pour ensuite les revendre et essayer de gagner de quoi survivre encore un peu.
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