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Mon amour pour le Japon et Tôkyô
12 juin 2011

Les Cahiers de la Bande Dessinée N°64 (Juillet-Août 1985) "A l'école d'Akira"



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Dans "Les cahiers de la Bande Dessinée" numéro 64 de Juillet-Août 1985,
Thierry SMOLDEREN a publié ce qui est le premier article sur Akira dans la presse française. On devine sans peine le choc qu'a été pour lui cette vision en lisant cet article bien trop court. Ce manga a été publié au Japon à partir de décembre 1982 et il a fallu attendre mars 1990 pour une traduction française.

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"A L'ECOLE D'AKIRA


On l'appelle «le Moebius japonais» et Jean Giraud le considère comme un des meilleurs dessinateurs du moment. N'en déduisez pas trop vite qu'Otomo Katsuhiro est un suiveur (parmi tant d'autres) du vieux Moeb. Katsuhiro n'a pas piqué une miette du style de Moebius, mais il est peut-être le seul dessinateur à pouvoir le concurrencer sur le plan du traitement de l'espace, du mouvement et des matières.

Le premier tome d'Akira (une histoire de mutant dans un univers post-atomique) est un gros bottin de 350 pages qui n'a pas encore été édité en français. L'édition japonaise n'en est pas moins hallucinante d'intérêt: on saisit sans peine le fond du scénario (qui est accessible au premier occidental venu), mais cela dit, rien de ce que fait Katsuhiro dans ce livre ne ressemble à ce qu'on peut trouver ici.

En feuilletant son bouquin (de droite à gauche, comme il se doit), vous entrerez dans un univers purement cinétique: éclats de phares dans les yeux, bouillonnements de bitume, dérapages et course-poursuites en motos, explosions télékinésiques, plongeons à travers les vitres, etc. Comme Giraud, mais à sa manière propre, Katsuhiro a trouvé mille et une formules graphiques pour saisir l'action, et suggérer en même temps l'impression d'instantané photographique et de mouvement cinématographique...

Cinq pages d'Akira valent tous les films de Spielberg-Lucas (et quelques autres).


Je ne sais pas si la petite geisha du stand japonais d'Angoulême est la seule personne à vendre ses œuvres en Occident, mais la question vaut la peine d'être creusée. Il y a dans Akira un répertoire complet de techniques narratives complètement inédites que tout apprenti-dessinateur devrait méditer. Je comprend le soulagement de Moebius lorsqu'il a découvert l'œuvre de Katsuhiro: il n'est plus seul sur la planète à mériter d'être copié.

Thierry SMOLDEREN"

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