25 juin 2006
Images couleur de Tôkyô avant la seconde guerre mondiale
Notes liées dans mon blog : Liste articles Tôkyô, le Japon, les japonais
Le DVD "Les archives couleurs - Images japonaises" consacré à la seconde guerre mondiale propose des images inédites du Tôkyô d'avant guerre, et ce en couleurs! Ce DVD édité par TF1 Vidéo dure 1H44 et est composé de deux parties : "La foi en la victoire" et "Endurer l'insupportable". C'est le premier qui nous intéresse plus particulièrement puisqu'il comporte pas loin de 20 minutes en couleur sur le Japon tournées en 1937 et 1939. Il existe de nombreux films en Noir et Blanc sur le Tôkyô des années 30 mais ceux tournés en couleur sont rarissimes. La qualité de l'image est bien sure celle de bandes ayant 70 ans mais que celà ne freine pas votre achat, elles ont été bien nettoyées et ce DVD constitue un témoignage indispensable sur l'histoire de la capitale japonaise. Si vous aimez Tôkyô, c'est un beau cadeau à vous faire :-)
Voici les images d'un temps à tout jamais disparu, les souvenirs d'une ville détruite par les bombardements alliés!
Le Fuji-San, éternel
Tôkyô et ses habitantsLa bicyclette était déjà bien présente à cette époque :-)
Quand on se promène en 2000 à Asakusa, à la Kaminari Mon, on voit que peu de choses ont changé en 70 ans. La ville s'est modernisée mais qu'en apparence
Affiches de cinéma ou de théâtre?
Les bannières de publicité seront remplacées par des néons dans les décennies à venir
mais on voit déjà la densité et l'effervescence de Tôkyô dans ce cliché
OK, j'avoue, vu de haut, ce Tôkyô est pas super beau
Enfants japonais, sacrifiés sur l'autel de la guerre
Ces scènes concernent des enfants nés au début des années 30, peut-être sont-ils encore vivants de nos jours, ça ne leur ferait aujourd'hui que 80 ans, pas plus!
Jolie mariée, toute en blanc et en retenue
Rassemblement devant le palais impérial pour l'anniversaire de l'Empereur
La guerre se prépare, dans la joie et la bonne humeur
La défaite
Hiro-hito à Hiroshima, après la défaite, expliquant à son peuple médusé qu'il n'est pas d'essence divine!
J'espère que ces quelques images vous auront donné envie d'acheter ce document exceptionnel; voir des images de Tôkyô aussi anciennes en couleur rend ce monde beaucoup plus proche de nous que les films en noir et blanc, c'est même émouvant de voir que, même disparue, cette époque continue de survivre via des documentaires. J'ai souvent eu l'impression en visionnant des reportages historiques que le sujet filmé existe encore, de nos jours, quelque part dans "une autre dimension", qu'il est en sommeil dans une pile de vieilles bandes cinématographiques et qu'il attend juste qu'une porte s'ouvre pour se réveiller plein de vigueur ( un peu comme les esprits du film Kairo si je puis dire ).
Un extrait sur Youtube :-)
http://www.youtube.com/watch?v=o9gg6AXHtEM
07 juin 2006
Distributeurs automatiques à Tôkyô - Jidohanbaiki
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Omniprésents à Tôkyô, les distributeurs automatiques
Le Japon est le pays où la concentration en distributeurs automatique est la plus élevée du monde. On les trouve absolument partout dans l'archipel, que ce soit dans les grandes villes, les villages ou même à la campagne. A Tôkyô on est encore un cran au dessus! Un nombre incroyable de machines vendant boissons et cigarettes prolifèrent dans la ville, et ce jusque dans ses recoins les moins fréquentés où elles illuminent la nuit de leur lumière blanche. Il n'est pas rare d'en voir 4, 5 voir plus alignées côte à côte contre un mur et d'en trouver d'autres à dix mètres.
Seul le quartier du Kabuki Cho à Shinjuku semble encore résister; il faut dire que ce quartier est constitué principalement
t de bars, pas forcément bon marché, et qu'ils voient d'un mauvais œil cette concurrence à bas prix, du moins c'est la remarque que je me suis faite en 2004 en y cherchant justement un distributeur que je n'ai jamais trouvé :-)
Joli alignement de 8 distributeurs
Présentation
Le nom japonais de ces distributeurs est Jidohanbaiki : jido “automatique” hanbai “vente” ki “machine. On peut même préciser ce que vend la machine, par exemple un "tabaco no jidohanbaiki" vend des cigarettes.
Deux catégories de distributeurs sont omniprésentes : ceux contenant des boissons non alcoolisées comme le thé glacé, soda, café, jus de fruits et boisson vitaminée pour 110 ou 120 yens ( prix en 2004 ) et ceux contenant des cigarettes. Ces deux là sont très souvent collés l'un à l'autre comme de vrais siamois.
Le duo inséparable : boissons + cigarettes
Distributeur de sodas, boissons vitaminées...
Distributeur de cigarettes
D'autres sont réservés aux boissons alcoolisées ( surtout de la bière ) mais aussi aux pellicules photos, mouchoirs, plats préparés, K7 pornos ( j'en ai vu un en 1997 à Ikebukuro ) et bien d'autres choses inattendues comme des portes-bonheur ou des fleurs fraîches. Ils acceptent surtout les pièces mais certains prennent les billets!
Photo prise en avril 1997 à Ikebukuro d'un distributeur de K7 pornos
Oui, ça existe : un distributeur d'œufs frais
Suite à des recherches sur le web, le tout premier distributeur daterait de 1904; fait en bois, il vendait des timbres et cartes postales. C'est cependant en 1964 que tout s'accélère avec la tenue des jeux olympiques à Tôkyô. Il fallait pouvoir distribuer rapidement de larges quantités de boissons et nourritures aux japonais présents dans la ville mais aussi à tous les touristes venus assister aux JO; ces machines furent une solution à ce problème.
Leur lumière blanche éclaire les coins obscurs de Tôkyô
Les raisons d'un succès phénoménal
Pourquoi un tel succès? Il faut bien avoir présent à l'esprit que les étés sont très chauds au Japon, souvent plus de 30 degrés, très humides et donc le besoin de boire régulièrement est conseillé pour éviter des problèmes de santé. Ces distributeurs sont en outre actifs 24H/24H, présents dans chaque rue ( surtout ceux vendant boissons et cigarettes ), pas cher ( 110 yens, 120 yens le soda ), régulièrement approvisionnés, rarement en panne. Ils sont donc très pratiques pour les japonais qui n'ont pas le temps de faire la queue dans une supérette genre Family Market ou Seven/Eleven.
D'ailleurs ces machines ne leur font pas vraiment concurrence puisque souvent le magasin place des distributeurs à côté de sa porte; ils sont considérés plus comme un appoint que comme une nuisance. Leur faible prix et leur omniprésence sont indéniablement les atouts majeurs de leur succès. Et n'oublions pas le choix offert au client puisque certaines machines proposent jusqu'à 30 boissons différentes ( cette machine est la Fuji Denki Reiki RCI-R2000 ) alors que les modèles plus anciens sont limités à 6 ou 12 sélections seulement. Les plus récents vont jusqu'à 36 choix!!
Les distributeurs des lieux publics s'arrêtent à 23H00 pour empêcher les jeunes de consommer de l'alcool et de fumer en cachette. En revanche cette restriction ne s'applique pas à ceux déposés dans les supermarchés.
36 choix pour cette machine, qui dit mieux!
Pour preuve de leur succès, je n'ai jamais vu un seul distributeur vandalisé ou tagué : vous imaginez ça en France où les seuls distributeurs à notre disposition dans le métro, gares et sociétés ressemblent à des coffres-forts? Il est vrai que les japonais sont civiques et respectueux du bien commun mais ça montre bien leur attachement à ces appareils qui leur simplifient la vie.
Quelques chiffres
On compte un distributeur pour 23 japonais d'après la "Japan Vending Machine Manufacturers Association" soit près de 6 millions de machines pour l'archipel!!!!!
En comparaison avec les U.S.A., voici les chiffres trouvés sur le web :
Nombre de distributeurs au Japon en 1998 : 5.500.400
Nombre de distributeurs aux U.S.A. en 1997 : 6.890.000
Population au Japon en 2000 : 126.49.76
Population aux U.S.A. en 2000 : 275.62.73
Rapport population/machines Japon: une machine pour 23 personnes
Rapport population/machines U.S.A. : une machine pour 35 personnes
Il y a plus de machines aux USA qu'au Japon mais la densité y est bien moindre.
En 1999, les 5.6 millions de distributeurs ont généré un chiffre d'affaires de 53 milliards de dollars.
40% à 50% des boissons totales vendues au Japon le seraient par le biais de ces distributeurs.
On appréciera les jolies couleurs, la mise en valeur des bouteilles...
Anecdotes
En 1997 à Tôkyô j'en ai vu deux dans une ruelle tellement étroite qu'il était difficile de se tenir devant ces distributeurs pour les utiliser; inoubliable!! Je n'ai pas pensé à faire de photo et je le regrette encore car c'était surréaliste comme vision.
Le plus étonnant que j'ai vu lors de mes deux voyages? Un distributeurs de bière qui contenait, à côté des canettes classiques, des tonnelets de 4 ou 5 litres, dans la presqu'île de Tsukushima. J'ai préféré m'abstenir de choisir un de ces tonneaux, vous comprenez pourquoi :-)
Autres
Fuji Electric Retail Systems est un membre de Fuji Electric Group. La compagnie est responsable des ventes d'automates de distribution construits par Fuji Electric pour les supermarchés et supérettes. Fuji Electric est le numéro 1 des constructeurs de distributeurs automatiques au Japon et Fuji Electric Retail Systems est le premier vendeur. Fuji Electric Retail Systems a été créé en 1965 et ils ont vendu leurs premiers distributeurs en 1969.
Lien en anglais vers la compagnie Fuji Electric Retail Systems; le terme anglais pour "distributeur automatique" est "Vending machines" : http://www.frsys.co.jp/english/v_vend.html
Photos prises en avril 1997 à la Golden Gai de Shinjuku. Vous noterez que les distributeurs s'intègrent parfaitement dans le paysage urbain ( visible surtout sur la photo du haut )
MISE A JOUR 2010
En avril j'ai passé 22 jours à Tôkyô, et, bien, sur, j'ai pris des photos de ces chers distributeurs!
On en trouve vraiment partout, même dans les ruelles
On croirait des tableaux avec toutes ces couleurs
Curieux cette couleur jaune; je me demande à quelle marque appartiennent ces distributeurs
Vous avez vu l'arbre à l'arrière plan? J'aime beaucoup ce mélange de high-tech et de nature :-)
Eh oui, pas de génération automatique des boissons, les distributeurs automatiques ont besoin eux aussi de distributeurs humains de matière première :-)
Un des rares distributeurs de cigarettes que j'ai vu alors qu'ils étaient omniprésents en 1997 et 2004; les lois anti tabac sont passées par là!
25 mai 2006
Les rockers d'Harajuku
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Parmi vous tous qui vous intéressez au Japon, quels sont ceux qui n'ont jamais entendu parler des fameux rockers d'Harajuku? Aucun je suppose tellement ils sont connus, au point même d'être photographiés pour les guides de voyage :-)
Ah si, il en reste! Non, c'est pas vrai, sérieux? Bon, allez, cet article est pour vous, je ne vais pas vous laisser dans "l'ignorance" plus longtemps!
Mon premier voyage à Tôkyô remonte à avril 1997 et, le dimanche, le passage obligé est Harajuku et Omotesando dori pour voir les cosplay et ces rockers. A cette époque Omotesando dori était réservée aux piétons le dimanche après-midi, ce n'est malheureusement plus le cas, et les jeunes et moins jeunes en profitaient pour se défouler d'une semaine de travail éprouvante. Ceux qui aimaient le rock'n'roll n'hésitaient pas à se looker en rockers des années 50 et 60, tout de cuir vêtus avec banane et cheveux gominés pour les hommes et jupes bouffantes pour les filles. Ils viennent s'amuser à danser et s'exhiber au son d'un rockabilly craché par un matos tout pourri semblant sorti de la campagne US, le tout devant une foule de touristes ébahis et ravis.
Pour chaque photo j'ai agrandie une partie pour mieux voir leur look.
Ladies and gentlemen, voici les rockers d'Harajuku!!!!!
J'aime bien la moue de celui qui fixe mon appareil
Ah, Omotesando dori, les Champs Élysée de Tôkyô, fermés aux voitures!
Les jeunes s'en donnent à cœur joie, devant des dizaines de touristes
Jolies jupes années 50 avec jupons
Tout de cuir vêtus, avec bananes, cheveux gominés et santiags
Ils sont souvent réunis en cercle pour danser.
En avril 2004, pour mon deuxième voyage dans la capitale du Japon, je constate avec regret que Omotesando dori est réouverte aux voitures le dimanche après-midi. Les rockers ont dû migrer vers une des entrées du parc Yoyogi, pas loin de la place où les plus jeunes font du cosplay. Mes photos sont moins jolies, il y avait moins de monde qu'en 1997 il faut dire :-(
On admirera quand même le même look santiags, cuir et lunettes noires et cheveux gominés qui leur va si bien! Vous noterez la foule de badauds toujours bien garnie pour admirer ces passionnés façonnant par leur présence cette ville si extraordinaire!
LE Rocker dans toute sa splendeur!
Ils sont pas beaux? Dire qu'en semaine il s'agit peut être d'employés de banque on ne peut plus quelconques!
Comme je disais, ces rockers sont maintenant mondialement connus pour tous ceux s'intéressant au Japon et à Tôkyô, au point de les voir dans les guides de voyages mais aussi dans deux DVD sur Tôkyô.
J'en veux pour preuve ces copies écrans du DVD Tôkyô Streets datant de 2006 et que vous pouvez commander ici
http://www.fashionshow.ch/vP/dvd.php?id=2&a=cover ou bien chez Junku http://www.junku.fr/fr/detail.php?id=5856
Ce DVD est composé de multiples petites séquences de 3, 4 minutes sur la mode urbaine à Tôkyô. Les prises sont réalisées dans les quartiers de Shibuya, Shinjuku, Ikebukuro ... où on part à la rencontre de cette touche de folie qui caractérise les rues de Tôkyô.
Le DVD
L'emblème du Tôkyô Rockabilly Club!
Les membres du club, assez âgés si on compare aux ados qui font du cosplay
On se déhanche en bande devant les curieux au son d'un bon rock!
Cuir, banane, on en a pour notre déplacement!
Les mecs sont pas si jeunes que ça, là on approche la bonne bonne quarantaine!
J'ose, j'ose pas? Je les adore ces rockers, ils sont tellement rafraîchissants dans cette mégalopole qui peut être si étouffante mais, là, quand même, casser leur image en faisant du saute mouton :-) Allez, on les aime encore plus puisqu'ils ne se prennent pas au sérieux.
Etonnant non?
Ce "phénomène" n'est pas si récent que ça puisqu'il y a 20 ans c'était déjà possible de voir à Tôkyô ces rockers. Regardez donc le film de Wim Wenders "Tôkyô Ga" tourné en 1985 en hommage à Yasujiro OZU le grand cinéaste. Vous constaterez que les looks ne sont pas les mêmes que lors de mon voyage de 1997, le tout cuir n'était pas encore généralisé. Il est maintenant indisponible, peut-être qu'on peut le trouver d'occasion; la séquence dure quelques minutes, que du bonheur!! Il y avait beaucoup plus de participants que lors de mes voyages, je crois que le Tôkyô Rockabilly Club ne compte plus qu'une dizaine de membres contre une centaine à ses débuts :-(
Le DVD
La VHS
Le même club que celui du DVD "Tôkyô Streets" mais 20 ans plus tôt!
On vient s'amuser en bande en écoutant du bon rockabilly et on s'applaudit les uns les autres
Les filles aussi sont de la partie mais plus souvent en jupe
On répète les pas; et oui, la danse c'est aussi de l'entraînement
Trop fort la moustache!
On s'entraide entre rockers pour apprendre les pas
Honnêtement, je préfère les looks de 97 et 2004!
Allez, avouez, ça vous donne pas envie de partir? Je garde un superbe souvenir de ces rockers, ils donnent une telle fraicheur à Tôkyô, mais pourquoi ça n'existe pas à Paris? Voir des passionnés s'exhiber ainsi, montrer à tous leur passion sans pour autant se prendre trop au sérieux, moi je dis bravo!
Au fait vous savez pourquoi ils se donnent rendez-vous à Harajuku? Tout simplement parce qu'il y a une boutique spécialisée dans le rockabilly dans ce quartier et qui s'appelle "Rock'n roll museum". Elle vends des vêtements, albums, souvenirs... Le lien ici : http://www.rrm.co.jp
L'adresse : 1-8-21 JINGUMAE, SHIBUYA-KU, TOKYO
La boutique avec la statue d'Elvis à l'entrée!
Le plan : descendre à la station Harajuku et prendre la Takeshita street, là où il y a la plus incroyable concentration de magasins de fringues!!
Partie multimédia
Extrait du film Tôkyô Ga
http://www.youtube.com/watch?v=frDiZSVGy3Q
MISE A JOUR 2010
En avril j'ai passé 22 jours à Tôkyô, et, bien, sur, j'ai pris des dizaines de photos de ces rockers!
On les rentabilise au max les santiags :-)
15 février 2006
La Yamanote Sen - ligne de chemin de fer circulaire de Tôkyô
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Train de la ligne Yamanote
La Yamanote
La ligne Yamanote 山手線 ( Montagne - Main - Ligne ) est la plus longue et la plus bondée de tout le réseau de Tôkyô. En circulation de 4H30 à 1H00 du matin, il y a un train toutes les 2 minutes aux heures de pointe. Comptez une heure pour faire le tour complet de 40 kilomètres. Le terminus et la tête de ligne sont à Ôsaki selon certains sites, à Shinjuku selon d'autres, même si nous savons qu'il n'y a ni de début ni de fin à un cercle :-) Les wagons et stations de cette ligne se reconnaissent à leur joli vert. On représente souvent le parcours de cette ligne par un cercle mais son trajet est plus un ovale qu'un rond.
Les trains circulant dans le sens des aiguilles d'une montre sont appelés "soto-mawari" 外回り ( cercle extérieur ) et ceux dans le sens inverse sont appelés "uchi-mawari" 内回り ( cercle intérieur ).
Cette ligne est absolument indispensable quand on visite Tôkyô, elle est très pratique, entourant le centre de la capitale, à savoir le Palais Impérial, et traversant les quartiers les plus touristiques et commerciaux : Shinjuku, Shibuya, Ikebukuro, Ueno, Yoyogi... et offrant nombre d'interconnexions avec les lignes de métro. La géographie de Tôkyô n'est pas identique à celle de Paris, les centres d'activité de Tôkyô ne se confondent pas avec son centre géographique ( le Palais impérial ) mais sont à sa périphérie et sont donc traversés par la Yamanote. Détail appréciable, à la différence du métro elle circule en surface et offre de jolies vues sur Tôkyô :-)Train à quai
Un peu d'histoire
La ligne Yamanote fut initialement construite en 1885 avec l'édification de la ligne Shinagawa entre Shinagawa et Akabane. La partie haute de la ligne, entre Ikebukuro et Tabata, fut complétée en 1903 et connue comme la ligne Toshima 豊島線.
En 1909 suivit l'électrification des deux lignes qui furent rebaptisées ligne Yamanote. Le cercle complet ne fut terminé qu'en 1925 avec l'ouverture de la section du traffic entre Kanda et Ueno. La ligne évolua encore en 1956 quand elle fut séparée de la ligne Keihin-Tôhoku.
L'ancien Tôkyô, appelé Edo, comprenait une ville haute appelée Yamanote, réservée aux nobles, et une ville basse du nom de Shitamachi "la ville du dessous", plus populaire. Aujourd'hui c'est la ligne de chemin de fer Yamanote qui, officieusement, symbolise encore cette séparation entre japonais vivant dans les beaux quartiers entourés par la ligne et ceux vivant à l'extèrieur. Notons bien que la Yamanote n'est pas une ligne de métro mais de chemin de fer appartenant au réseau Japan Railways!
Le nom Yamanote
Le nom Yamanote 山手est formé des deux caractères Montagne "Yama" et Main "Te" sans le No au milieu et signifie "Main de la montagne". A noter que le No est absent du nom en idéogrammes ( Kanjis ). Son nom d'origine était bien Yamanote mais les usagers l'appelaient Yamate et ce jusqu'en 1956 où la compagnie Japan Railways imposa définitivement le nom Yamanote. L'idéogramme Sen 線 signifie Ligne. Ce terme de Yamanote définit dans beaucoup de villes japonaises la partie haute des villes, proche des montagnes en opposition avec la partie basse proche de la mer.
La Yamanote fait partie intégrante des choses à voir à Tôkyô; pour tous ceux ayant vécu ou visité la ville, on prends plaisir à l'utiliser tellement elle est pratique pour se déplacer dans cette capitale de 510 Km². Pour tous ceux qui en sont revenus, on parle de la Yamanote comme du Sunshine 60 ou de la tour de Tôkyô, avec nostalgie car c'est une des icônes de Tôkyô.
Plans
Choisissez le plan qui vous plait le plus :-)
Représentation en cercle avec les noms japonais
Représentation utilisée sur les quais des gares de la Yamanote
Une représentation plus fidèle de la réalité où on voit que le parcours n'est pas un vrai cercle
Deux plans replaçant la yamanote dans le réseau de transports de Tôkyô, saurez-vous la retrouver ( attention au piège sur le premier plan )!
Yurakuchô 有楽町
Shimbashi 新橋
Hamamatsuchô 浜松町
Tamachi 田町
Shinagawa 品川
Ôsaki 大崎
Gotanda 五反田
Meguro 目黒
Ebisu 恵比寿
Shibuya 渋谷
Harajuku 原宿
Yoyogi 代々木
Shinjuku 新宿
Shin-Ôkubo 新大久保
Takadanobaba 高田馬場
Mejiro 目白
Ikebukuro 池袋
Ôtsuka 大塚
Sugamo 巣鴨
Komagome 駒込
Tabata 田端
Nishi-Nippori 西日暮里
Nippori 日暮里
Uguisudani 鶯谷
Ueno 上野
Okachimachi 御徒町
Akihabara 秋葉原
Kanda 神田
Les machines à tickets et un joli plan du réseau des métros et trains
Le nom d'une station de la Yamanote; ici Shibuya la moderne
La grande entrée de la station d'Ikebukuro, mon quartier!
Nom de station sur le quai de la Yamanote, ici Shinagawa
Quai de la Yamanote; on est à l'air libre
Les japonais attendent sagement le train; on est bien loin de l'incivilité des parisiens
Intèrieur d'un wagon
Quelques liens
Il est de notoriété publique que les japonais sont les plus grands fans de jeux vidéos au monde. Ils ont même développé une simulation pour remplacer le conducteur de la Yamanote. Voici un lien pour découvrir ce jeu vidéo "Densha De Go! Pocket Yamanote Hen" ( version japonaise ), sorti sur PSP en septembre 2005 http://www.gamekult.com/tout/jeux/fiches/J000075226.html
Pour l'acheter, un petit tour ici!
http://global.yesasia.com/en/PrdDept.aspx/pid-1004043880/section-games/code-c/version-all/did-5/
Pour entendre les annonces des stations de la Yamanote
http://melody.pos.to/page/jreast/yamanote.htm
La majeure partie des infos de cet article proviennent de ce site
http://www.japan-101.com/travel/yamanote_line.htm qui lui même reprends l'article de wikipédia US ici http://en.wikipedia.org/wiki/Yamanote
La Yamanote avec sa belle couleur verte
MISE A JOUR 2010
En avril j'ai passé 22 jours à Tôkyô, et, bien, sur, j'ai pris des photos de ce train légendaire!
14 janvier 2006
Premier voyage à Tôkyô Avril 1997 - 02
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Mes voyages à Tôkyô 1997, 2004 et 2010
Voici la fin du récit de mon premier voyage à Tôkyô du samedi 5 avril 1997 au mercredi 23 avril 1997.
Mercredi 16 Avril
Je passe la journée à Yokohama, c'est une grande ville à seulement 30 kilomètres au sud de la capitale. La plus haute tour de tout le Japon s'y trouve et s'appelle la Land Mark Tower. Son observatoire à 276 mètres donne une vue superbe sur la baie et l'océan Pacifique. On notera son aspect massif, en carré, qui tranche avec les autres buildings japonais.
La Landmark Tower de Yokohama, plus haute tour du Japon
Ensuite direction le quartier chinois appelé, comme partout dans le monde, Chinatown; la densité des magasins et des passants y est encore plus importante qu'à Tôkyô. Pour s'y rendre j'ai déambulé dans un parc où plusieurs dizaines de photographes s'extasiaient devant des massifs de roses, il faut avouer qu'elles étaient superbes. Après cette promenade, je me dirige vers la mer et constate qu'il y a énormément de lycéens présents, ceci est dû au fait que Yokohama est une destination privilégiée pour les sorties scolaires.
C'est en allant visiter une autre tour, la Marine Tower, que quatres japonaises de 13, 14 ans me demandent si elles peuvent me prendre en photo avec elles; les occidentaux ont toujours la cote! J'ai accepté avec plaisir mais j'ai oublié de les photographier à mon tour, dommage, c'est un souvenir charmant. Ce soir, de retour à Tokyo, je reviens à nouveau à Ueno, c'est un quartier qui me plait tout spécialement avec son grand parc et ses petites rues commerçantes ( oui, je sais, c'est une obsession! ).
Photo de classe à Yokohama pour immortaliser une sortie scolaire
Jeudi 17 Avril
Visite du célèbre quartier Shibuya ce matin. II est situé juste sous Shinjuku et possède en son centre le magasin 109, véritable icône du quartier; ce building en forme de tour apparait fréquemment dans les mangas et films. Je reste une heure dans la librairie du magasin Parco puis je vais voir le Tôkyô Dome qui est la grande salle de concert de la capitale. Pas mal, sans plus, un peu décevant même.
Cet après-midi je décide de visiter une église construite par Kenzo Tange, près de Ikebukuro. Vue du ciel elle a la forme d'une croix, normal pour une église, mais qui, vue d'une hauteur d'homme, ressemble à une grue, le symbole du Japon. Elle fut difficile à trouver car cette partie d'Ikebukuro est mal desservie par le métro. A noter une reproduction de la Pieta de Michel-Ange en son sein, grandeur nature et de toute beauté. Ce soir je retourne encore une fois dans le quartier résidentiel d'Ikebukuro. L'atmosphère y est calme, charmante, pas de bruit, pas de voiture, pas d'immeuble, uniquement des pavillons. Ces ballades sont très reposantes, loin de l'agitation de Tokyo, je peux librement me perdre dans mes pensées quand je me promène dans ces rues.
Vendredi 18 Avril
Journée spéciale que ce vendredi car je me rends à Kita-Kamakura avec le secret espoir de me recueillir sur la tombe de Yasujiro OZU, le grand cinéaste. La ville se trouve à 60 kilomètres au sud de Tôkyô, après Yokohama. II y a une multitude de temples à Kamakura et Kita-Kamakura, à flanc de montagnes. Ils sont noyés dans la végétation, entourés d'arbres, loin du bruit de la ville. C'est en outre un site touristique de première importance, tant pour les étrangers que pour les japonais.
Petit temple à Kamakura, perdu au milieu des arbres
Le temple Engakuji est celui que je recherche et après une bonne heure de visite je trouve enfin la tombe du vieux maître. L'émotion est grande de pouvoir enfin être devant celui qui m'aura donné tant de plaisir, qui m'aura profondément touché avec ses films et fait voir une certaine idée du beau et de la tristesse; c'est presque irréel comme rencontre, j'ai si souvent révé de cet instant et il se concrétise enfin.
La tombe de Yasujiro Ozu à Kita-kamakura
Ensuite je pars voir le fameux grand Bouddha de Kamakura dont un petit panneau m'indique la direction, à 2.2 kilomètres. Mon guide précise que ça ne prends que quelques minutes en bus mais comme c'est le début de l'après-midi et qu'il fait beau, je décide de partir à pieds, loin d'imaginer ce qui allait m'attendre.
Ce qui s'est passé c'est que j'ai marché durant 1 heure car la grand Bouddha se trouve sur l'autre versant de la montagne et que le chemin pour s'y rendre à pieds, à partir de Kita-kamakura, commence par une petite route goudronnée pour vite se perdre au milieu des arbres et se transformer en chemin forestier puis carrément en absence de chemin, si si, plus de chemin du tout, je vous raconte pas mon état d'esprit, j'étais paumé à l'autre bout du monde, dans une montagne à la recherche d'un Bouddha!! Je me retrouve donc dans les bois, sans aucun repère, pas un chat, des précipices à droite et à gauche, par moment il fallait que je fasse attention sinon c'était la chute sans espoir de survie.
Chemin de montagne pour rejoindre le grand Bouddha de Kamakura!
Finalement je continue tout droit, et débouche enfin sur l'autre versant, toujours vivant. Ce souvenir est extraordinaire, à tel point que la statue du Bouddha, 11.4 mètres de haut, ne m'a pas laissé un souvenir aussi vif que cette escalade. Et pour le retour, à votre avis, qu'ai-je fais, j'ai pris le bus ou je suis reparti à pieds? A pieds bien sur, ce fut si excitant la première fois! Ce soir je suis tellement épuisé par ma journée que je me couche à 20H30 pour récupérer de cette folle journée.
Samedi 19 Avril
A Shibuya se trouve un très grand magasin de mangas Mandarake, bien plus vaste que celui de Nakano. J'y reste une bonne heure à fouiner, perdu devant tant de titres inconnus. Ce soir je me promène dans le quartier pavillonnaire d'Ikebukuro, comme ces derniers jours car c'est si reposant de s'y rendre après les matinées et après-midi à se déplacer dans Tôkyô, à chercher des magasins, à marcher dans les couloirs du métro, à marcher encore et encore. La soirée se terminera calmement dans une salle de jeux; je précise qu'elles sont en nombre incroyable à Tôkyô et ce dans n'importe quel quartier, elles sont partie intégrante du paysage urbain.
Dimanche 20 Avril
Comme je l'ai déjà dit, le dimanche, on va à Harajuku pour découvrir les jeunes Tôkyôïtes dans leurs costumes les plus extravagants. Une fille est tout particulièrement superbe, elle porte une grande robe de mariée occidentale et une perruque rouge!!!!! Le résultat est extraordinaire, je prends plusieurs photos d'elle pour être sur d'en avoir au moins une de réussie.Cosplay à Harajuku, superbe non?
A 14H30 je vais voir un concert en plein air à Hibiya, c'est un quartier près du parc impérial. L'entrée est très bon marché, 2500 yens, ce qui fait 130F00 à peu près pour un concert qui va durer cinq heures! Dix groupes se succèderont, interprétant chacun trois ou quatres chansons de style rock grunge parfois punk. Le son est à fond et les basses résonnent dans tout le corps. Ce qui me stupéfie le plus c'est le public, à savoir des filles qui ont 15 ans de moyenne d'âge alors qu'en France ce serait surtout des garçons que l'on verrait à ce genre de concert.
Un groupe m'a tout spécialement impressionné. II est composé d'une chanteuse habillée tout en rose et un guitariste chanteur avec une robe en paille ( avec rien en dessous vu que la chanteuse a soulevé la jupe du mec )! L'aspect visuel déjà me plait mais le style de musique est dingue : la fille hurle dans les aigus et le mec dans les graves! Aucune parole, seulement des cris et hurlements mais j'adore et le public aussi. Le concert se finit vers 20H00, en pleine nuit, par le groupe vedette Exchange 16 je crois. En résumé, un excellent après-midi.Concert à Hibiya. C'est le groupe qui cri dans les aigus et les graves, inoubliable!
Lundi 21 AVril
Près du palais impérial se trouve le temple Yasukuni Jinja qui renferme dans son enceinte un musée consacré aux japonais morts pour défendre leur pays. Dans ce musée on peut admirer notamment un avion kamikaze, des maquettes de chars ainsi que la photo du tout premier kamikaze. De retour à Ikebukuro je découvre par hasard un magasin de mangas, K-Books qui fait les mangas à moitié prix et qui sont pourtant en excellent état. Je n'achète pas énormément car mes sacs sont déjà pleins à craquer. Ce soir je retourne encore et encore dans le quartier résidentiel d'Ikebukuro, je m'y sens si bien, c'est tellement agréable de se promener dans ces petites rues, je crois y trouver mon Japon, celui de mes rêves.
Mardi 22 Avril
Mon dernier jour à Tôkyô! Ce matin je vais dans la baie voir le parc de la vie sous marine. C'est un grand aquarium où sont exposées les faunes et flores des différentes mers du globe. Le plus impressionnant est celui où s'ébattent des requins marteaux puis un autre, tout aussi grand, avec d'énormes thons. Ensuite direction Ueno pour voir un petit musée du nom de Shitamachi où une rue d'Asakusa du siècle dernier est reconstituée. Ensuite, dans le parc de Ueno, je me rends au musée national. C'est un bâtiment très austère, à l'intèrieur comme à l'extèrieur, avec une décoration très minimaliste. On peut y admirer une collection de sabres, de masques de Nô et surtout deux splendides statues en bois de deux mètres de haut des dieux de la foudre et du tonnerre.
Puisqu'il faut bien partir un jour, je rentre le coeur lourd au Kimi Ryokan faire mes valises, en abandonnant au passage quelques mangas car mes valises pèsent vraiment trop lourd.
Mon dernier tour sera dans mon quartier, Ikebukuro, pour lui dire adieu.
Mercredi 23 Avril
L'avion décolle à 13H00 de Narita. Le retour se passe bien, je lie d'ailleurs connaissance dans l'avion avec une anglaise qui enseigne sa langue à Tôkyô. On fait une escale à Moscou pour finalement arriver à Paris à 21H30. Trop fatigué pour défaire mes bagages, je me couche vers minuit en étant sur de réver encore une fois de Tôkyô.
Conclusion? J'ai vécu mon rêve et dorénavant je sais que ma deuxième patrie est le Japon; dans ce pays j'échappe à tant de choses, je me sens tellement plus libre et je ressens une vraie paix intèrieure qui me fait défaut à Paris. Le soir, lorsque je me promenais dans les ruelles de Tôkyô, je pensais à tant de choses, je prenais un tel recul sur mon passé et ma vie actuelle que je sentais bien que cette ville me libérait de beaucoup de chaînes.
Takeshita Dori, une rue commerçante à Harajuku, bondée le week-end, illustrant bien l'énergie intense de Tôkyô et sa vitalité
05 janvier 2006
Premier voyage à Tôkyô Avril 1997 - 01
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Notes liées dans mon blog : Liste articles Tôkyô, le Japon, les japonais
Mes voyages à Tôkyô 1997, 2004 et 2010
C'est le premier voyage que j'ai fait à Tôkyô que je vais vous raconter. II s'est déroulé du samedi 5 Avril au mercredi 23 Avril 1997 et ce fut magique, le dépaysement total, la réalisation d'un vieux rêve. Je reprends presque mot à mot le récit fait pour un vieux fanzine appelé Animapa, dirigé par Philippe Lhoste, paru de Février 1992 à Janvier 2000 avant de disparaître avec l'arrivée d'internet. C'était une petite communauté de 30 personnes qui le faisait vivre, une newletters avant l'époque du net où chacun rédigeait un article en rapport avec le Japon et les mangas.
Samedi 5 Avril
Comme compagnie aérienne, j'ai pris l'Aéroflot qui fait l'Aller/Retour à 5000F00, taxes d'aéroport comprises, au lieu de 8200F00 par Air France par exemple. Le voyage a duré 14 heures, avec une escale d'une heure à Moscou.
Dimanche 6 Avril
Arrivée à Narita, aéroport de Tokyo, à 10H00 heure locale, 3H00 du matin heure francaise. La chose que je redoutais le plus en arrivant au Japon s'est finalement bien déroulée, à savoir trouver un hôtel. II faut que vous sachiez que je suis arrivé au pays du soleil levant sans savoir où je dormirais! ! ! ! ! Non non, je n'étais pas fou car quittant ma sociéte juste avant mon voyage, je ne pouvais pas partir tant que le projet sur lequel je travaillais n'était pas fini. Ne sachant quand il se terminerait, impossible de réserver une chambre puisque j'ignorais ma date d'arrivée! En revanche j'avais récupéré pas mal de documentation à l'office du tourisme, rue Sainte Anne de Paris, avec notamment une liste d'hôtels et leurs prix.
Un des innombrables poteaux de Tôkyô, interminable, surchargé de compteurs, fils, transformateurs... une vraie jungle aérienne. Ce fut un de mes premiers chocs avec Tôkyô.
Quelques coups de fils depuis l'aéroport et me voilà parti pour le quartier d'Ikebukuro, près de Shinjuku puisque je vais au Kimi-Ryokan, un petit hôtel assez connu à l'étranger pour ses prix bas. Après 1H20 de trajet en express, l'aéroport étant très éloigné de Tokyo, me voici à Ikebukuro. Première grosse galère, le Kimi-Ryokan est vers la sortie Est mais impossible de la trouver : toutes les autres sorties sont indiquées mais pas celle-ci, incroyable non! C'est finalement grâce à des passants que je trouve cette satanée sortie; ca commence bien, vous ne trouvez pas? N'ayant pas de plan pour trouver le Kimi-Ryokan, je demande à un policier se trouvant dans un koban mon chemin, qu'il m'indique très gentiment car, comme je l'ai dit, beaucoup d'étrangers s'y retrouvant, celui-ci est bien connu.
Ma chambre est composée de cinq tatamis, un futon sur le sol, une table basse et un petit paravent en papier devant la fenêtre. C'est sobre, esthétique, pas cher, que demander de plus? Une fois mes bagages posés, une bonne douche prise, je me rue sur le premier Mac Donald's trouvé car je meurs de faim. D'accord, c'est pas la peine de faire autant d'heures d'avion pour bouffer au Mac Do mais je ne sais pas manger avec des baguettes et je ne saurais pas quoi commander de toute facon dans un vrai restaurant japonais. Les deux premiers jours je ne mange donc que des hamburgers puis, un peu écoeuré je l'avoue, je repère un magasin ouvert très tard, appelé Family Market, vendant d' excellentes frites, boulettes de viandes et gâteaux au chocolat. Ce sera en gros mon repas pour toute la durée de mon séjour et j'en garde un bon souvenir, ces petits magasins sont super pratiques.
Maintenant que je me suis débarrassé de mes valises, que mon ventre ne crie plus famine, je me lance enfin à la découverte de Tôkyô!!!!! Je passe ma soirée à me promener à Ikebukuro, à flaner dans ses petites rues commercantes, émerveillé par un tel dépaysement : tout est écrit en japonais, les gens ont une tête différente de la mienne, et surtout les rues japonaises n'ont rien à voir avec les notres tant l'espace y est géré différemment. Là bas on ne perd pas le moindre mêtre carré, il y a plein d'objets sur le trottoir, les enseignes et les néons sont partout, se disputant le moindre espace libre... Bref, je suis sous le charme.
Une ruelle à Ueno, identique à celles d'Ikebukuro. On remarquera la profusion d'enseignes.
Lundi 7 Avril
Ce matin je visite Asakusa. Pour ce faire, je suis obligé d'utiliser le métro et je redoute cet instant depuis qu'un ami étant allé voir un concert de X Japan à Tôkyô quelques mois auparavant m'avait dit qu'il était très difficile d'utilisation. Après une journée, je peux vous rassurer en vous disant qu'il n'en est rien et que le métro et les chemins de fer sont très simples à prendre. II est vrai qu'un guide m'avait décrit le fonctionnement des billetteries et qu'il suffit de regarder les gens les utiliser. Aucun problème non plus pour trouver la bonne ligne et descendre à ma station puisque pratiquement tout est sous-titré en anglais.
Je passe donc cette matinée à Asakusa, un petit quartier dont la principale attraction touristique est un magnifique temple. Son entrée est, bien sur, un superbe tori, avec les dieux de la foudre et du tonnerre de chaque côté, une gigantesque lanterne en papier en surplombe l'entrée. Passé le tori je découvre une allée de 200 mètres constituée de boutiques de souvenirs et d'alimentation. Le temple, au bout de l'allée, est grand, richement décoré, il y a également une pagode à cinq étages à quelques pas, ainsi qu'un petit jardin typiquement japonais dans le sens où il n'arrange pas la nature selon le goût du jardinier mais qu'il essaye de la recréer le plus fidèlement possible. Une fois cette partie vue, je déambule dans les petites rues commercantes des alentours, très pittoresques, étroites... on se croirait dans un film de Ozu!
L'entrée du grand temple d'Asakusa
Cet après-midi, je vais en banlieue de Tôkyô, à Nakano dans une gigantesque galerie commerciale, les Arcades de Broadway, construite sur plusieurs étages et renfermant plusieurs magasins Mandarake ainsi que Tacho Che, une librairie spécialisée dans tout ce qui est underground. Résultat des courses, 1000F00 dépensés en trois heures! Et encore, je me suis controlé car j'avais peur de claquer tout mon argent en une seule fois; le paradis sur terre pour les fans de mangas. Je passe ensuite quelques moments dans une salle de jeux ( j'ai vite arrété de compter le nombre d'heures passés à jouer aux jeux vidéos ) puis je regagne Ikebukuro par le train. Ce soir aussi je me promène dans ce quartier très vivant avec sa multitude de petites rues qui me pincent le coeur par l'atmosphère qui s'en dégage : c'est pour elles que je suis parti, aussi étrange que cela puisse paraitre.
Ikebukuro et ses rues commerçantes. Au loin, le Sunshine 60, le plus haut building de Tôkyô de 1978 à 1991, date d'achèvement de la mairie. Le Sunshine 60 fait 239.7 mètres et la mairie 242.9 mètres.
Mardi 8 Avril
Aujourd'hui, c'est dans le mythique quartier de Shinjuku que je me rends, fameux quartier avec ses hautes tours, si souvent aperçues dans les mangas de Clamp et les animés, et la mairie de Tôkyô, le plus beau building que j'ai jamais vu avec ses deux tours jumelles. La vue du 45ème étage de la mairie est superbe. Ensuite, direction le Kabuchi Cho, c'est le quartier des plaisirs de Shinjuku. C'est simple, c'est Pigalle puissance 1000 : des néons à perte de vue, une foule considérable, un nombre incroyable de magasins par rue, des rabatteurs pour les clubs par centaines... Je marche une heure à peu près, déambulant dans cette débauche de lumières, avant de revenir à mon hôtel sans être entré dans un seul bar ou peep show car mon guide est formel, certains sont interdits aux étrangers, les autres sont extrèmement chers. Ne ratez pas ce quartier qui est l'un des sites touristiques les plus importants de Tôkyô et du Japon.
Avant cela j'ai trouvé une petite rue de 100 mètres de long, avec un nombre impressionnant de restaurants, bars, ne pouvant pas contenir plus de six clients alignés les uns près des autres. Au dessus de cette ruelle, un incroyable enchevêtrement de fils, planches et, par endroits, les néons des buildings géants sont visibles car cette petite rue est en plein coeur de Shinjuku, totalement anachronique à coté des salles géantes de pachinko, des écrans gigantesques de télévision qui ne sont qu'à quelques mêtres. Vraiment étonnant, le Tôkyô d'Ozu au milieu de celui de Patlabor.
Shinjuku by night avec ses néons par milliers, ses ruelles innombrables aux milles plaisirs.
Mercredi 9 Avril
Aujourd'hui je suis à Ueno, un quartier de Tôkyô comprenant un énorme parc qui renferme plusieurs musées et un zoo. Les cerisiers sont en fleurs, ils sont présents par centaines, je fais quelques photos de ce rose délicat qui fait réver tous ceux qui connaissent l'animation japonaise. Mais ce qui m'aura le plus étonné c'est un spectacle de karaoké en plein air qui restera un de mes plus beaux souvenirs. Une personne du public choisi sa chanson, l'interprète devant les spectateurs et il y a trois danseurs qui renforcent le spectacle en mimant des passages de la chanson. Parmi ces trois personnes, un homme de 60 ans à peu près et un de 70 ans; ils sont certes agés mais ils dansent très bien, sont souples, rapides, un enchantement pour les yeux et les oreilles. Les chansons ont l'air d'être des classiques comme peuvent l'être Brassens ou Brel chez nous au vu de l'âge des spectateurs. Ensuite je me rends au zoo pour me reposer un peu et reprendre des forces car depuis mon arrivée je n'arrête pas de marcher, marcher et d'avoir le cerveau submergé par trop d'images inconnues et excitantes.
Le spectacle de karaoké avec, en pantalon rouge, un vieillard de 70 ans plein de vitalité.
Jeudi 10 Avril
Aujourd'hui, visite poussée de mon quartier, Ikebukuro et grand bien m'en a pris car je tombe sur un petit magasin Animate où j'achète plein de shitajikis ( des sous-mains ). Ensuite, je monte au soixantième étage du Sunshine 60, le plus haut building de la vile car il y a un observatoire sur tout Tôkyô. Après je me rends au quartier d'Ebisu, vers Roppongi voir une place appelée The Garden Place, que mon guide qualifie de délirante et le mot n'est pas trop fort. Jugez en plutôt : c'est une place entourée par des buildings d'aspects très moderne, avec de beaux petits jardins à la francaise entourant une fontaine, et cette place est surplomblée par une immense verrière!!!!! Ajoutez à cela, au bout de cette place, la reproduction exacte d'un château francais transformé en restaurant et vous comprendrez le "décalage" entre cette place et le reste de Tôkyô.
Ebisu Gareden Place, étonnant non?
Ce soir, je retourne au parc de Ueno car le karaoké vu hier m'a donné beaucoup de joie. Malheureusement, la compagnie n'est plus là mais il y a une chanteuse qui donne un concert. L'ambiance est la même qu'hier, il y a une vingtaine de spectateurs, agés aussi, dansant lentement au fil des chansons, il fait nuit et le style est identique à hier, ce qui me va à ravir. Je reste plus d'une heure à l'écouter avant de retourner dans une salle de jeu de Shinjuku.
Chanteuse improvisant un mini concert, dans le parc de Ueno devant quelques badauds et des personnes visiblement éméchées.
Ensuite, je vais voir la Golden Gai, c'est un minuscule quartier de Shinjuku à 100 mètres du Kabuki Cho mais on ne peut s'y rendre qu'à pieds par un petit chemin de pierre bordé d'arbres. C'est un ensemble de 5, 6 rues, petites où il n'y a que des bars et restaurants mais dont on ne peut voir l'intèrieur, visiblement ils veulent préserver leur intimité et je n'ai quasiment croisé personne. C'est très étrange de voir ce bloc de maisons si anciennes cotoyer l'hyper moderne Kabuki Cho : Tôkyô, terre de contrastes qui n'a pas fini de nous surprendre!
Vendredi 11 Avril
Un petit tour à Roppongi aujourd'hui, le quartier de la fameuse tour de Tôkyô. Je me rends d'abord au magasin de musique Wave car après mes deux soirées à Ueno, j'ai un besoin dévorant des chansons entendues les deux soirs. Ne sachant quoi choisir, je prends une compilation des chansons de la série Tora-san, un hommage aux musiques des films d'Ozu et des chansons de films de guerre ( ce n'est que bien plus tard que j'apprendrais que les chansons entendues à Ueno étaient du style Enka ). Ensuite je me promène dans les rayons de la grande librairie Kinokuniya de Shinjuku, où je trouve entre autres un livre d'estampes de Yoshitoshi et un artbook de Junko Kitano contenant d'extraordinaires portraits d'enfants.
La fameuse tour de Tôkyô, plus haute que la tour Eiffel et ça, les japonais en sont fier!
Samedi 12 Avril
Ce matin et cet après-midi, direction Ginza. Ce quartier est très décevant car ressemblant beaucoup à Paris, c'est le quartier le plus occidentalisé de Tôkyô et je n'aime pas du tout, le dépaysement est totalement absent. Ensuite je vais en banlieue, à Koenji pour voir une librairie spécialisée dans les mangas underground que je n'ai jamais trouvée d'ailleurs, qu'à cela ne tienne, je retourne chez Tacoche dépenser encore des milliers de yens.
Dimanche 13 Avril
Le Yoyogi parc est près de Shinjuku et comprends un grand temple en son sein, le sanctuaire Meiji Jingu. On accède au parc par un gigantesque tori puis, après quelques minutes de marche, on arrive dans ce temple, perdu au milieu de très grands arbres. Quand je suis arrivé un mariage se déroulait, en costumes traditionnels. La mariée était belle dans sa robe blanche et pourtant très différente des robes occidentales. J'ai réussi à prendre plusieurs photos de cette superbe cérémonie, voici la plus belle.
Mariage au temple du Yoyogi parc.
Le dimanche après-midi, tout le monde vous le dira, c'est à Harajuku qu'il faut aller. C'est le quartier près de Shinjuku où tous les jeunes se donnent rendez-vous en fin de semaine et exhibent leurs fringues toutes plus délirantes les unes que les autres. J'ai vu deux filles vétues de cuir de la tête aux pieds avec le visage maquillé en blanc et des bottes genre Mad Max du genre qui fait même se retourner les japonais sur leur passage. Moi, comme un idiot, je n'ai pas osé les arréter pour les prendre en photo et m'en mord encore les doigts car elles étaient fantastiques.
Voyant un groupe de rockers descendre l'avenue Omotesando, surnommée les Champs Elysées de Tôkyô, je les suis en espérant qu'ils me conduiront au lieu où ils se rassemblent le dimanche. C'est tout simplement en haut de l'avenue Omotesando, qui est fermée à la circulation entre 14H00 et 18H00. Mais revenons à ces fameux rockers dont tous les guides parlent : ils ont les cheveux gominés, la banane bien huilée sur la tête, habillés de cuir, lunettes de soleil et dansent en groupe le rock'n roll sur l'avenue! Il y a des groupes de 7, 8 mecs et parfois des filles avec des robes style années 50, je vous raconte pas l'attroupement de touristes autour de ce spectacle bon enfant! Je me promène ensuite dans les environs de Omotesando car le dimanche c'est noir de monde et les rues sont très très animées jusqu'à 18H00 où l'avenue est réouverte à la circulation.
Les rockers de Omotesando Dori, tout en cuir avec les cheveux gominés
Lundi 14 Avril
Tsukudajima est une petite île de la baie de Tokyo maintenant reliée à la capitale par un pont. A ma grande surprise il y a des rues encore plus étroites que celles d' Asakusa : on ne peut tout simplement pas y passer à deux côte à côte, je n'en suis pas encore revenu! C'est vraiment un très bel endroit faisant penser à un petit village où tout le monde se connaîtrait. Malheureusement les buildings s'y construisent à vitesse grand V, pour combien de temps cet endroit sera-t-il encore une telle oasis de paix? Après trois heures de marche, je vais à Roppongi, en haut de la tour de Tôkyo, elle fait 333 mètres, soit 13 de plus que la tour Eiffel. Ensuite je visite le quartier qui est à la mode actuellement avec toutes ses boites.
Tsukudajima et ses maisons en bois.
Mardi 15 Avril
Je me promène ce matin dans le parc impérial, avec ses très longues allées bordées de remparts en pierre. Peu de choses à dire sinon que c'est un endroit excellent pour se reposer de l'agitation frénétique régnant à Tôkyô; l'endroit est vaste, peu fréquenté car il y a peu de choses à voir, la partie la plus intéressante étant fermée au public, à savoir le palais de l'empereur. Cet après-midi j'assiste à une pièce de Kabuki au Kabukiza, le théâtre de la capitale spécialisé dans ce genre théâtral. La pièce étant en japonais, je n'ai rien compris et j'ai eu la "malchance" de tomber sur une pièce avec comme personnages principaux des artistes et non les dieux ou guerriers possédant des costumes hauts en couleurs avec des maquillages extraordinaires.
En résumé, que dire sur ces premiers jours? Que ce fut un enchantement, le dépaysement total, une multitude d'images que je n'oublierai jamais, la coexistence entre une mégalopole ultra moderne et des quartiers anciens... Plusieurs noms de quartier ou de stations de la Yamanote ( la ligne de chemin de fer circulaire) me reviennent à l'esprit : Ikebukuro, Mejiro, Takadanobaba, Shin okubo, Shinjuku, Yoyogi, Harajuku, Shibuya, Akihabara, Ueno... Les rues m'ont peut-être le plus étonné, tant elles sont différentes des francaises par la façon dont l'espace y est géré. J'avais peur en partant d'être déçu, de ne pas retrouver cette atmosphère palpable des films de Ozu, des romans de Kawabata, ce vieux Japon véhiculant le fameux Mono no Aware ( la poignance des choses, la douce acceptation du monde ).
J'ai été comblé au delà de tous mes espoirs en me promenant à droite et à gauche, en ne visitant pas que les centres touristiques mais en me perdant dans la partie résidentielle du quartier d'Ikebukuro le soir, dans ses petites rues piétonnes qui partent on ne sait où, qui se croisent, se recroisent, faiblement éclairées, avec des pavillons de part et d'autre. Le soir, je m'y promenais et mon coeur se serrait car je vivais mon rêve.
Aujourd'hui, Mai 1997, alors que je tape cet article, une faim dévorante s'empare de moi, Tôkyô me manque, la Yamanote line me manque, le parc de Ueno me manque, ses rues me manquent. Les photos que j'ai ramenées sont belles pour la plupart, leur pouvoir émotionnel est grand : je me revois ce fameux soir où j'étais rempli de joie devant le spectacle de karaoké à Ueno...
25 septembre 2005
Tôkyô by night, Shinjuku by night
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Tokyo la nuit, Shinjuku la nuit, ce sont des néons à perte de vue, des lumières si nombreuses que le nom de Ville lumière est plus approprié pour Tokyo que pour Paris.
Voici quelques unes de mes photos, prises en Avril 1997 et avril 2004, de ces immeubles couverts de néons qui me fascinent encore et qui sont sans équivalent à Paris.
Il faut savoir que Shinjuku est séparé en deux par la fameuse ligne de train Yamanote avec d'un côté le quartier des affaires et la mairie de tokyo dessinée par Kenzo Tange en 1991 et de l'autre le Kabuki cho ( quartier des plaisirs ), les bars et restaurants ouverts jusqu'à l'aube et les lumières de la ville, omniprésentes...
Sur le plan ci-dessous, on voit bien la coupure du quartier induite par la station de métro et la Yamanote. J'ai encadré en rouge les quartiers qui nous intéressent : à gauche, la mairie ( Tokyo Metropolitan Governement Office ) et à droite les deux avenues "Shinjuku Dori" et "Yasukuni Dori" ainsi que le quartier chaud "Kabuki Cho" où j'ai pris mes photos.
Shinjuku!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Le quartier des affaires de Shinjuku; ça manque de couleurs non?
On quitte le quartier des affaires, on va passer sous la Yamanote et on va plonger dans l'univers multicolore des néons.
On se rapproche de plus en plus :-)
Et voici les immeubles de Shinjuku des avenues "Shinjuku Dori" et "Yasukuni Dori", parés de leurs plus beaux atours; lampes magiques pour tous les fêtards et étrangers, "trou noir" multicolore aspirant tout touriste situé à cent lieux à la ronde.
Je l'aime beaucoup celle-là, prise en 1997 los de mon premier voyage.
Shinjuku l'ultra-moderne avec un arbre; la nature au coeur de la technologie...
Il ne reste plus un mètre carré pour une nouvelle pub!
Photo prise au Kabuki Cho, les voitures y sont beaucoup moins nombreuses vu que le quartier est piéton :-)
En comparaison, en 2001 j'étais à New-york et si Times Square est aussi illuminé, la surface du quartier est ridicule en regard de Shinjuku! Le Shinjuku by night est GIGANTESQUE, prévoir du ravitailement si l'envie vous prends de le parcourir en entier!!!!!
Deux photos prises en haut du Sunshine 60, un soir à Ikebukuro; la vue sur Shinjuku y est superbe...
Mais Tokyo ce ne sont pas que des buildings illuminés de mille feux, c'est aussi un nombre infini de petites ruelles commerçantes, bordées de bars et restaurants comme celle de cette photo prise à Ueno en 1997. J'y adore les lanternes en papier, les publicités sur le trottoir... on est si loin de Paris, si proche du vieux Japon de Ozu des années 50, celui que j'ai découvert dans ses films et qui m'a donné envie de découvrir cette ville.
16 août 2005
Loose socks, les fameuses chaussettes tombantes des japonaises
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Qui parmi vous s'intéressant au Japon n'a jamais entendu parler ou vu des loose socks? Personne je suppose, ce qui n'a rien d'étonnant quand on sait que ces chaussettes sont devenues une icône pour tous les fans du Japon, anime, mangas et cosplay au même titre que le fameux uniforme marin des lycéennes, le sailor fuku! Ces chaussettes nous évoquant immanquablement le Japon, comme la mairie de Tokyo ou le grand Bouddha de Kamakura, je me devais donc d'en faire une note!
Ces chaussettes sont par nature très larges ( on prends fréquemment quelques tailles au dessus ), un peu plus serrées en haut pour tenir un minimum et assez lourdes. Le but en les portant est d'avoir des chaussettes qui tombent avec plus ou moins de plis. Leur taille est variable, 30 cm à 1 m 30 et blanche dans l'écrasante majorité des cas. On en trouve aussi de toutes les couleurs mais les plis sont moins visibles. A noter qu'elles ne doivent pas dépasser le genou. En 1997 j'en ai vu dont les plis touchaient carrément le sol, recouvrant une bonne partie des chaussures; bonjour la propreté. Selon la longueur, certaines tombent avec un ou deux plis, d'autres avec pas loin de dix.
Les plus astucieux, au vu des photos, auront vite compris que quelque chose cloche. En effet ces chaussettes sont très larges et ne peuvent pas tenir naturellement sur la jambe, comment font donc les japonaises sur ces photos? Tout simplement en utilisant de la colle au niveau des mollets!!!!! Oui, une colle spécialement créée pour que les looses socks tiennent bien; j'espère qu'elle est hypoallergénique car porter cette colle au contact de la peau, cinq jours par semaine, neuf heures par jour... On peut aussi utiliser un élastique mais c'est moins classe! Est-ce esthétique? A chacun ses goûts, perso je trouve ça sexy comme tout et furieusement kawai :-)
Dans les années 90 c'était un vrai phénomène, incontournaaaaaaaaaaaaaaable!!!!!! Qu'en est-il aujourd'hui? Les looses socks seraient en perte de vitesse mais voici une photo que j'ai prise en avril 2004 devant le parc Yoyogi où on voit bien deux fans d'un groupe de rock porter ces fameuses chaussettes.
En revanche aucune lycéenne n'en portait ce matin là, à Ikebukuro, à moins que ce ne soit des collégiennes.
Il faut savoir aussi que de nombreuses écoles interdisent ces loose socks, le réglement étant très strict sur la tenue vestimentaire au Japon. Ces chaussettes ayant été popularisées par les lycéennes, les établissements y ont donc vu une brèche dans leur monopole sur l'aspect de leur élèves. Ces filles avaient envie de se distinguer, de mettre un peu de folie dans leur uniforme strict et il n'y avait que sur les chaussettes qu'elles avaient prise, le reste étant trop normalisé pour pouvoir déroger à la règle. Ca permet aussi de montrer son appartenance à un groupe; très très important au Japon le groupe! On peut ainsi rapprocher les loose socks de la coloration des cheveux en roux qui a aussi fait fureur ces dernières années parmi les jeunes comme signe de rebellion
Et on s'amuse et on rigole à exhiber nos loose socks!
Preuve de la reconnaissance internationale des loose socks, on peut en acheter même en France!!!!! Voici pour preuve les liens vers les sites de kogaru et nippon-export :-) Etonnant non?
http://www.nippon-export.com/catalog/index.php?cPath=23_829_269
http://www.kogaru.net/boutique/achat/index.php?catid=1
Pour ceux qui fantasment carrément sur les lycéennes en chaussettes, voici des copies écran de plusieurs DVD qu'on peut trouver sur le site loose socks. Je mets pas de lien car c'est un site X pour voyeurs; libre à vous d'y aller mais il faudra passer par google. C'est un site en japonais et je ne sais pas s'ils font de la vente à l'international. Je n'ai pas été étonné du tout que des hommes soient fétichistes de ces chaussettes. C'est un nouvel accessoire dans l'uniforme des lycéennes et celà renforce encore plus leur pouvoir de séduction sur ces pauvres japonais tombant en pamoison devant ces jeunes filles!
Un lien sur une présentation de l'uniforme des japonaises :
http://perso.wanadoo.fr/kadnax/safuku.htm
Les uniformes des écoles de Tokyo :
http://www.st.rim.or.jp/~chiro/JOICON-E.html
N'est-elle pas belle avec ses chaussettes blanches?
Loose socks avec moins de plis
Autres photos trouvées sur le web
Quelques dramas où on peut voir des lycéennes avec des looses socks :-)
Drama de GTO – Great Teacher Onizuka
H2 Live de Mitsuru Adachi - Kimi to itahibi
17 juillet 2005
Bosozoku, les gangs de jeunes motards japonais
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Le livre "Bosozoku — Pressures of a Conformist Society - Photographs by Masayuki Yoshinaga" est consacré au phénomène Bosozoku, ces fameux gangs de jeunes motards japonais. Ces teenagers ( moyenne d'âge 20 ans ), à bord de leurs motos customisées, vétus de combinaisons avec de larges inscriptions en kanjis noir ou blanc, sont traités dans les médias comme des délinquants juvéniles, une nuisance. Ce phénomène plus ou moins underground, durablement implanté dans la société japonaise depuis le début des années 70, fait régulièrement parler de lui dans la rubrique faits divers avec les pires exactions : aggressions, viols, meurtres ... mais dans leur majorité il s'agit de motards passionnés qui se limitent à parader en groupe de plusieurs dizaines de personnes, arborant de grands drapeaux, dans une ambiance bonne enfant et faisant pétarader leurs motos tard la nuit, au grand dam du voisinage. Ils sont surtout localisés à Tokyo et Osaka.
Les japonais ont cependant peur de ces bandes de loubards à cause de leur mauvaise réputation, de leur idéologie politique proche de l'extrème droite et de leurs liens plus ou moins forts avec le crime organisé. Il est en effet avéré que certains membres de ces gangs servent de réservoir de petites frappes pour les yakusas mais il s'agit là d'une infime minorité. Masayuki Yoshinaga, lui même bosozoku il y a 20 ans, y voit au contraire l'expression d'une jeunesse éprise de liberté, pleine de vie, un cri de révolte dans une société camisole extrémement rigide dans ses relations humaines. Ces adolescents, une fois adultes, rentrent docilement dans le rang, devenant d'ordinaires salarymen avec seulement une très faible part qui intègrera les rangs des yakusas.
Les bosozokus font un peu partie du paysage urbain japonais, il sufit de voir leurs apparitions dans les mangas et dessins animés : Kanéda et sa bande dans Akira, Great Teacher Onizuka ( GTO ), une séquence dans Mes voisins les Yamada, une autre dans le manga de baston Tough et même dans le comics Kabuki de David Mack... pour les plus connus en France mais plusieurs mangas au Japon sont consacrés à ces jeunes, preuve qu'ils représentent pour beaucoup une sorte de rêve, ceux qui ont osé dire non à l'autorité, aux conventions étouffantes.
A noter que ce phénomène n'est pas exclusivemet masculin mais attire aussi les filles comme le montre ces photos.
Un lien en français sur une discussion concernant ces gangs : http://www.forumjapon.com/forum/viewtopic.php?t=3650
09 juillet 2005
Tôkyô vu du ciel : photo satellite et zoom!!!!!
Notes liées dans mon blog : Liste articles Tôkyô, le Japon, les japonais
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Voir Tôkyô depuis le ciel est maintenant possible grâce à deux services de Google : http://maps.google.com/ et le logiciel Earth Google téléchargeable à l'adresse http://earth.google.com/.
Le principe est bien sur celui de faire un zoom sur une photo satellite de Tokyo. A noter qu'avec Google Earth ( ex Keyhole ) le zoom est beaucoup plus puissant qu'avec Google Maps.
Exemples obtenus avec Google Maps
Photo satellite de base
Le Palais impérial
Shinjuku et la Mairie de Tokyo
Zoom le plus puissant avec google Maps
La presqu'île de Tsukushima
Yoyogi
Exemples obtenus avec Google Earth
Shinjuku et la Mairie de Tokyo
La puissance du zoom de Google earth sur la mairie
On peut zoomer plus mais le résultat est trop pixellisé
La place de Harajuku où chaque dimanche viennent s'exhiber de jeunes japonaises
Shibuya et Harajuku
Le parc de Ueno
Un grand merci à Google, grâce à eux chacun peut se transformer en oiseau et survoler à son gré la capitale du Japon :-)
[Edit 10/03/2010]
Et voici ce qu'on peut voir avec Google Earth version 2010 et ses superbes modélisations en 3D :-)
Le quartier des affaires de Shinjuku avec, au loin, le mont Fuji!
Et voici maintenant le Kabuki Cho!!!!!
Incroyable, on s'y croirait littéralement...