Coq de combat : les couvertures de l'édition Delcourt Tonkam

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Merci Grok pour l'excellente présentation ci-dessous !!!!!

"Coq de Combat (Shamo) est un manga seinen de 34 tomes, créé par Izō Hashimoto et Akio Tanaka, publié entre 1998 et 2015. Il suit Ryô Narushima, un lycéen brillant de 16 ans qui, sous la pression, assassine ses parents. Envoyé en maison de correction, il subit violences et humiliations jusqu’à ce qu’un prisonnier, Kenji Kurokawa, lui enseigne le karaté. Cette rencontre donne un sens à sa vie, transformant Ryô en un combattant redoutable.

Libéré, Ryô plonge dans le milieu criminel de Tôkyô, travaillant comme gigolo et perfectionnant ses compétences martiales. Il participe à des tournois, comme celui de l'école Banryukai, où il use de tactiques impitoyables, mêlant chantage et violence. Son obsession pour le champion Naoto Sugawara le pousse à des extrêmes, dont des actes immoraux pour provoquer un combat entre eux deux. Malgré ses victoires, Ryô reste un anti-héros torturé, incapable de réintégrer la société.

Le manga mêle arts martiaux réalistes et satire sociale, critiquant la société du spectacle. Les combats, graphiquement intenses, s’accompagnent d’une exploration psychologique sombre. Après une pause due à un conflit entre les auteurs, la série reprend sous la direction de Tanaka. Dans l’arc final, Ryô, affaibli, affronte des assassins et s’effondre, son destin restant ambigu. Coq de Combat est une œuvre violente et complexe, réservée à un public averti.

Ce manga est une œuvre fascinante, mais clivante, qui ne laisse personne indifférent. Son point fort réside dans son réalisme brut, tant dans les combats que dans la psychologie de Ryô Narushima, un protagoniste profondément troublé et anti-héroïque. Cette BD excelle à montrer comment un individu brisé peut canaliser sa rage dans les arts martiaux, tout en restant prisonnier de ses démons. Les scènes de combat, magnifiquement dessinées par Akio Tanaka, sont intenses et crédibles, ancrées dans des techniques martiales réalistes.

Cependant, l’aspect sombre et nihiliste peut rebuter. Ryô n’est pas un héros auquel on s’attache facilement : ses actes immoraux, comme le chantage ou la manipulation, soulignent sa descente dans l’amoralité. La critique sociale, bien que pertinente, peut sembler écrasante face à la violence omniprésente. Le conflit entre les auteurs, qui a interrompu la série, se ressent dans certains arcs moins cohérents, et la fin ambiguë divise les lecteurs.

En somme, c’est un manga puissant pour ceux qui apprécient de sombres récits introspectifs, mais son ton cru et son protagoniste controversé ne plairont pas à tous. Une lecture marquante, à réserver à un public mature."

Voici les trente-quatre couvertures, de l'édition Delcourt Tonkam des années 2010. On notera un choix des couleurs particulièrement pertinent : fond ocre, noir profond, rouge sang, faisant de ces couvertures de vraies œuvres d'art.