"Ichi the Killer" le film super gore et drolatique de Takashi Miike

Tous les articles de mon blog

• Cinéma japonais

• Conventions sur la pop culture japonaise

• Dessins-animé japonais

• Dramas et sentai

• Mangas

• Musique, concerts, DVDs

• Poésie, photos, arts, expositions, illustrateurs et autres sujets

• Le sexe au Japon

• Tôkyô, le Japon, les japonais

• Mes voyages à Tôkyô 1997, 2004 et 2010

Le film "Ichi the Killer" avec Tadanobu Asano et Shin'ya Tsukamoto est l'un des sommets de la filmographie de Takashi Miike. Réalisé en 2001, il est très rapidement devenu culte par une violence totalement décomplexée et des litres de sang et d'intestins complaisamment montrés à l'écran ; le torture porn dans toute sa "splendeur" !

Selon notre excellent ami Grok sur cette violence débridée :

"Miike adopte une approche qui oscille entre réalisme cru et surréalisme cartoonesque, créant une tension unique. Certaines scènes, comme les tortures de Kakihara, utilisent des effets pratiques (mannequins en latex, maquillages) pour un rendu visceral et dérangeant. Les réactions des victimes, souvent prolongées et réalistes, renforcent l’impact émotionnel.

D’autres moments versent dans l’exagération, avec des effets spéciaux numériques parfois rudimentaires (sang CGI) qui donnent un aspect presque comique ou absurde, rappelant l’esthétique du manga. Par exemple, les litres de sang qui éclaboussent murs et plafonds lors des meurtres d’Ichi évoquent une violence hyperbolique, détachée de la réalité.

Cette stylisation permet à Miike de jouer avec les attentes du spectateur : la violence peut être tour à tour répugnante, fascinante ou même hilarante, comme lorsque des scènes grotesques basculent dans le ridicule. Cette approche empêche une lecture univoque et invite à questionner la nature de la violence représentée."

L'une des scènes les plus marquantes est celle où un chef yakuza se fait torturer par des crochets et de l'huile de friture... L'acteur maltraité est l'excellent Susumu Terajima, l'un des acteurs fétiches de Takeshi Kitano.

Le fameux Ichi est joué par Sakichi Satô. C'est un tueur psychopathe, manipulé par un pseudo-ami l'utilisant dans une croisade anti-yakuzas. Le talon de sa chaussure gauche cache un rasoir ultra-tranchant pour découper n'importe quel ennemi avec ses coups de karaté. Ah, autre particularité, il chiale pour un oui ou pour un non... on se croirait dans Crying Freeman !

Une autre scène mythique : une dizaine de yakuzas se fait éventrer, éviscérer, déchiqueter par Ichi ! Les murs finiront rouge de sang, le sol couvert d'entrailles... écœurant et hilarant tellement tout est exagéré !

Les femmes sont particulièrement maltraitées dans le film : viols, tortures, passage à tabac... Miike alterne violence extrême, mais cartoonesque avec les yakuzas et violence réaliste et malsaine avec les femmes.

Toujours dans le délire ultra-violence : un yakuza se coupe la langue plutôt que le petit doigt, d'autres sont torturés, l'un se fait arracher la peau du visage... l'imagination de Miike n'a pas de limite.

Le vrai héros du film est le yak Kakihara, masochiste comme pas un, transcendé par l'acteur Asano Tadanobu. Détail hallucinant, il s'est élargi la mâchoire... si si, il s'est coupé la bouche aux extrémités !!!!! Pourquoi ? Pour pouvoir bouffer et déchirer les mains des idiots lui assénant des coups de poings.

Mais même lui ne sera pas de taille face à Ichi the Killer, possédé par une haine et une colère sans bornes contre ceux qui l'ont humilié.

Ce film est hyper-violent, dérangeant, malsain, et pourtant très drôle, surréaliste même, grâce au génie de Takashi Miike. Tour de force fascinant, "Ichi the Killer" est même empli de poésie noire, comme cette scène finale avec un bleu profond de toute beauté et Kakihara ouvrant sa bouche !