Roman graphique: "Mishima: Ma mort est mon chef d'oeuvre"
Pour voir les images en pleine définition, faire avec la souris "Clic droit/ouvrir le lien dans un nouvel onglet".
Notes liées dans mon blog : Liste articles poésie, photos, arts, expositions, illustrateurs et autres
Le livre "Mishima: Ma mort est mon chef d'oeuvre" est un roman graphique de 2019 retraçant la vie de l'écrivain japonais Yukio Mishima. Sur 248 pages, les auteurs parcourent les quarante-cinq ans de Kimitake Hiraoka (1925-1970), de la naissance jusqu'à sa mort violente et traumatisante.
Points positifs
- la BD reprends les grandes étapes de la vie de Mishima, tous les évènements majeurs qui ont structuré sa personnalité et son imaginaire maladif
- beaucoup plus rapide à lire qu'une biographie classique en texte
- aucune condamnation de la part des auteurs du personnage qui fut pourtant qualifié de fasciste
- un beau noir et blanc, avec une couleur noire dense qui m'a fait penser à Comes ou à Pratt et Corto Maltese
- couverture rigide, épaisse et papier de très bonne qualité
Points négatifs
- analyse psychologique pas assez poussée: Mishima est un personnage bien trop complexe pour se faire piéger dans 248 pages
- dans la BD, nous voyons tout à travers les yeux de Kimitake, ce qui empêche l'auteur omniscient de donner des informations, des interprétations sur le parcours de l'écrivain
- le dessin; désolé Li-an mais je le trouve assez pauvre, pas assez détaillé, même si ainsi il ne détourne pas le lecteur du sujet, à savoir essayer de comprendre le mystère Mishima
- trop court
Dessinateur: Li-An
Scénario: Patrick Weber
Éditeur : Vents d'Ouest
Nb de pages : 248
Dimensions: 17.7 x 2.5 x 25 cm
Année: 2019
En résumé: un livre à posséder absolument pour toute personne voulant découvrir rapidement qui était Mishima. En deux, trois heures, vous connaitrez votre Mishima sur le bout des doigts, surtout les évènements fondateurs de sa vie. Idem pour le fan du Japon qui découvrira la Japon de 1925 (et même avant) à 1970.
Couverture et quatrième de couverture
Tiens, un avertissement pour une BD, c'est rare.
La famille de Mishima, avec sa grand-mère dysfonctionnelle.
Déjà enfant, Mishima rêve de mort.
Le décès de celle qui kidnappa l'enfant à sa naissance.
Un moment important pour Mishima: lui qui ne rêvait que de mort a été réformé par un médecin sur un malentendu; il en fut transporté de joie et compris que son envie de mourir n'était qu'un délire d'adolescent romantique.
L'avant-dernière oeuvre de Mishima, la création de la Tatenokai, la société du bouclier, censée protéger l'Empereur en cas de révolution; la dernière sera son seppuku.
Le premier livre de Mishima s'appelait "Confession d'un masque". Toute sa vie il a avancé masqué, il a caché sa vraie personnalité, privilégiant son univers intime à l'image qu'il donnait de lui dans la société japonaise.